Le krill antarctique au centre d’une bataille écologique, économique et diplomatique
By CR
Notre quatrième fenêtre s’ouvre sur ce minuscule crustacé qui se retrouve malgré sa toute petite taille au cœur de grands débats internationaux.
« Pour comprendre comment le krill, ce petit crustacé d’Antarctique, s’est retrouvé au centre de frictions internationales, Sciences et Avenir a interrogé Bettina Meyer, professeur en écophysiologie et spécialiste de la biologie du krill et de sa gestion en Antarctique. » Par Thaïs de Bastard. Sciences et Avenir.
Les Euphausiacés, communément appelés krill, dont le nom générique d’origine norvégienne signifiant « nourriture de baleine », sont de petits crustacés des eaux froides, de l’ordre des Euphausiacea. Ils sont dans tous les océans où ils se nourrissent principalement de phytoplancton. Ils représentent un élément fondamental du réseau trophique, ou « chaîne alimentaire », des écosystèmes marins et dans le puits de carbone marin. Son nom commun en français et en espagnol provient du norvégien krill, voulant dire « larve, alevin, petit poisson ».
Dans l’océan Austral, une espèce, le Krill antarctique, Euphausia superba, constitue une biomasse estimée à environ 380 000 000 tonnes. Avec les copépodes, également des crustacés, ils sont l’une des espèces pélagiques les plus abondantes de la planète, dont de grandes quantités sont prélevées chaque année par les baleines, les phoques, les manchots, les calmars, les poissons et les humains.
Sous ce terme, 85 espèces au minimum sont regroupés, dont les adultes vivent en essaims gigantesques dans les couches supérieures de l’océan. Quant aux œufs et larves, ils peuvent être trouvés jusqu’à plus de 1 000 mètres de profondeur. Les essaims forment parfois des bancs de 2 millions de tonnes s’étendant sur 450 km2.
Les krills se distinguent de la plus grande partie des autres crustacés, notamment des crevettes, par des branchies externes très développées et bien visibles. La majorité des espèces est aussi bioluminescente. Ces espèces sont équipées d’organes appelés photophores à luciférine, capables d’émettre de la lumière pour se défendre ou communiquer dans l’obscurité.
La plupart des espèces mesurent à l’âge adulte entre 1 et 2 cm, mais quelques-unes peuvent atteindre 6 à 15 cm, dont la plus grande espèce connue est l’espèce bathypélagique.
Cf. Wikipédia.


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