Île de Gavrinis

By CR

Gavriniz, en breton, est une petite île française du golfe du Morbihan, située sur la commune de Larmor-Baden, dans le département du Morbihan, en Bretagne.

Le nom de Gavrinis est parfois interprété comme un nom dérivé du breton gavr, « chèvre », et enez, « île », prononcé ici inis, qui signifierait « île de la chèvre ». En aparté, la construction de mots et de noms en vieux breton recourt souvent à l’inversion du déterminant et du déterminé par rapport à l’ordre du français ou à l’ordre habituel en breton actuel où l’on dirait enez ar c’havr. Si le suffixe inis provient bien du breton enez, l’interprétation « île de la chèvre » correspond à une étymologie populaire induite par la prononciation moderne du nom de l’île sans rapport avec la réalité.

L’étymologie proposée d’après l’akkadien qubūru, voulant dire « tombe » ou « trou », pour expliquer le mot gavr n’est pas sérieuse. Elle ne tient pas compte des formes anciennes attestées et omet le fait que les Akkadiens sont un peuple sémitique sans aucun lien avec la Bretagne de cette époque.

L’île est mentionnée dans des documents anciens sous le nom vieux-breton de Guirv Enes en 1184 et Guerg Enes en 1202. Guerg n’a aucun lien avec le nom de la chèvre en vieux breton qui est gabr, d’où le breton moderne gavr. Le terme Guerg est apparenté au gallois moyen gwery, « actif », et au vieil irlandais ferg, « colère », aujourd’hui fearg, ainsi qu’aux mots germaniques de la famille de work, werk. Il est aussi apparenté au français dialectal « verchère », du bas-latin uercaria ou auergaria tiré du celtique are-uerg-aria, « champs travaillé ». Ce nom pourrait donc signifier « île travaillée » ou « cultivée » et s’opposer ainsi à gueld enes, « île inculte », autre nom d’île mentionné comme le premier dans une vie de Saint Maudez recopiée au 17è siècle d’après un manuscrit datant du 11è siècle. Il existe un radical vieux celtique, Govero-, qui est associé à l’idée de torrent ou de gouffre. Gavrinis borde le chenal submergé de la rivière de Vannes, là où les courants y sont les plus violents. Le toponyme pourrait donc dériver d’un terme celtique signifiant « île du torrent » ou « île du gouffre ».

Histoire :

Elle fut vendue comme bien national en 1793 et fut achetée par un Arzonnais, Stéphany, dit « l’Ardent ». Elle fut ensuite propriété de l’abbé Hémon de Locmariaquer, du docteur Cauzique, alors maire de Crac’h, d’une demoiselle de Closmadeuc, nièce d’un ancien maire de Vannes qui la vendit à la famille Voituriez, dernière propriétaire. Elle comportait une ferme ayant été longtemps occupée par des Badennois puis des Larmoriens.

Le cairn qui s’y trouve est un monument mégalithique du 4è millénaire av. J.-C. et est classé au titre des monuments historiques depuis 1901.

Géographie :

Elle est située non loin de l’ouverture du Golfe du Morbihan sur la haute mer, à dix minutes en bateau du port de Larmor-Baden, dans le golfe du Morbihan. Il n’y a pas de bourg sur ce rocher granitique de 750 mètres de long et 400 mètres de large, soit 30 hectares environ. Son point culminant domine tous les environs.

Elle est partagée en deux, sa partie au sud appartenant au département du Morbihan et son autre partie au nord étant une propriété privée.

Cette dernière fut achetée par le producteur de cinéma Pierre-Ange Le Pogam, pour 3,5 millions d’euros, en décembre 2006. Le Conseil général du Morbihan, propriétaire d’une parcelle 5 000 m2, sur laquelle se trouve le cairn, était intéressé par cette vente, mais le prix dépassait ses possibilités.

Cf. Wikipédia.

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