Îlot des Capucins
By CR
Avancée rocheuse de la pointe des Capucins, il est un îlot rocheux situé dans l’océan Atlantique au pied de la falaise de la commune de Roscanvel, dans la presqu’île de Crozon, dans le Finistère, en Bretagne, en France. Son nom vient d’un rocher à proximité de l’îlot à la forme d’un moine en prière.
Il a une position stratégique, en ayant longtemps défendu l’accès à l’entrée du goulet de Brest par ses batteries d’artillerie. Le fort qui s’y trouve contrôle, en outre, la totalité de la baie de Camaret. La vue y est entièrement dégagée, de la pointe du Grand Gouin au sud-ouest, au fort de Bertheaume au nord-ouest.
Son fort fut construit en 1848. Dans les années 1694-1696, en cette partie la plus large de l’entrée du goulet de Brest, l’ingénieur français Sébastien Le Prestre de Vauban, marquis de Vauban, dit Vauban, prévoyait la construction de deux batteries croisant leurs feux à l’entrée du goulet, soit le fort du Minou au nord, à l’ouest de Brest, et celui des Capucins au sud, à la presqu’île de Roscanvel. Vers 1694-1695, des batteries hautes, plates-formes et épaulements, y auraient été construits, puisqu’il ne reste plus rien de nos jours. Il était prévu qu’elles soient complétées par une batterie basse et un bâtiment de casernement défendus par une enceinte. Le 24 janvier 1696, l’ingénieur français Jean-Pierre Traverse dressa les plans. Ils furent validés par Vauban mais le projet ne sera exécuté qu’en 1847-1849.
Dans les années 1880-1890, le site subit de nombreuses modifications afin de s’adapter aux nouveaux armements. Plusieurs batteries de mortiers remaniées postérieurement remplacèrent la batterie de gros calibre restée active jusque dans les années 1870. En 1888, une batterie de rupture sous roc tirant à fleur d’eau fut installée, dont l’accès est possible par un bel escalier descendant profondément sous le roc, et un magasin à poudre terrassé. Dans les années 1891-1893, un système de projecteurs alimenté par une usine électrique fut mis en place. En 1917, les deux canons de rupture de 47 tonnes furent démontés.
Le casernement en schiste et en granite s’intègre parfaitement au paysage.
L’îlot est relié à la terre par un pont daté de 1859. Le pont a perdu ses rambardes de protection et son passage par vents de tempête peut être délicat.
En haut sur la pointe, il existe une batterie haute, datant de 1885, à gauche et à droite de l’îlot, une batterie du plateau avec magasin à poudre sous roc et une batterie de mortiers datant de 1889. Le magasin à poudre construit vers 1890-1892 fut un renforcement issu de la crise apparue à la suite de l’invention de l’obus torpille, seul le béton armé sur trois à douze mètres d’épaisseur, renforcé par une armature d’acier, lui résiste. Bâti sous 6 à 8 mètres de roc franc il jouait le rôle de magasin général pour l’ensemble du groupe des Capucins et alimentait les différents magasins des batteries. Du vestibule nord part un tronçon de galerie menant à un puits vertical, autrefois équipé d’un monte-charge, aujourd’hui disparu, et débouchant, comme l’escalier, sur la route en tranchée desservant les ouvrages. Cette route était autrefois équipée d’une voie ferrée étroite.
L’ensemble fut très endommagé par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Le général allemand Ramcke, commandant de la place de Brest, y installa son quartier général dans le but de livrer un ultime combat. Il se rendit le 19 septembre 1944.
Le terrain du site devint la propriété du Ministère de la Défense. Le site non sécurisé présente certains risques. L’accès y fut interdit sans autorisation.
Depuis 2009, le site appartient au conservatoire du littoral, mais l’accès y reste interdit pour des raisons de sécurité.
Enfin, le site comporte l’habitat typique des falaises avec la végétation des côtes atlantiques. Cet habitat est composé de divers ensembles végétaux, notamment les groupements chasmophytiques des falaises maritimes, tels que le lichen jaune-orange (Xanthoria parietina), le lichen vert-gris (Ramalina siliquosa), la Criste marine, le Spergulaire des rochers, ou encore l’Obione. Au niveau de petites vires rocheuses en sommet de falaises, se développe un tapis végétal prenant la forme de pelouses écorchées sur laquelle se croissent des Thérophytes, groupements pionniers de l’Orpin des anglais, Cochléaire du Danemark et Sagine maritime. Dans les pelouses aérohalines, la Fétuque rouge et plusieurs espèces halotolérantes, dont l’Armérie maritime et la Carotte à gomme, plus basse que la Carotte vulgaire, y sont plus présentes. L’Agrostis maritime et le Lotier corniculé sont des espèces courantes, comme la Houlque laineuse qui peut localement former un faciès. L’Oseille des rochers est une espèce d’intérêt communautaire. Ces milieux sont fréquentés par le Crave à bec rouge, le Grand corbeau, le Faucon pèlerin et le Cormoran huppé.
Cf. Wikipédia.
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