Île Carn

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By CR

Elle s’apparente plutôt à un îlot côtier situé sur la commune de Ploudalmézeau, au nord du Bas-Léon, dans le Finistère, en Bretagne. Elle porte un cairn dolménique datant de 4200 av. J.-C.

Se trouvant en mer d’Iroise, une dépendance de la mer Celtique, elle est proche de la côte des Abers, au nord de Portsall, et fait face au lieu où s’est déroulé le naufrage de l’Amoco Cadiz.

Selon le géographe français André Guilcher, la forme bretonne du nom serait Enez Karn, karn signifiant « sabot de cheval » et kern, « sommet de montagne ou de crâne ». Quant au mot cairn adopté par les archéologues, il s’agit d’un terme écossais moderne, déformation de carne qui servait déjà au 16è siècle à désigner une construction préhistorique. Carne provient lui-même du gaélique carn, voulant dire « tas de pierres ».

Concernant l’appellation de l’île en elle-même, il n’existe aucune connaissance sur la désignation initiale par le nom. Il s’applique à la fois à l’île, au monument dolménique qu’elle porte, le cairn, à un seigneur de légende qui l’aurait habité et à l’ensemble du paysage alentour.

À partir de 1675, des cartographes l’appelèrent île de Carne. En 1838, d’autres la dénommèrent île Carne. Et du 19è siècle jusqu’à nos jours, elle prit enfin le nom île Carn.

Histoire :

Elle est sommée d’un cairn trapézoïdal du néolithique moyen, aux alentours de 4200 av. J.-C., pour sa partie la plus ancienne, comportant trois dolmens à voûte en encorbellement et à couloir. Ce cairn primaire est condamné au néolithique final et enseveli sous un grand cairn circulaire.

Au 20è siècle, la famille de goémoniers Le Vern y résida jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, car leur maison fut détruite par les Allemands. Le brûlage du goémon s’y effectua jusque vers 1956.

Une tradition populaire évoqua des ruines de châteaux du Moyen Âge s’apercevant dans les cairns. Une légende fut donc attachée à l’île, cette dernière étant similaire à celle de Midas, roi de Phrygie, où à celle du roi armoricain Marc’h. En 1874, une légende fut recueillie à Portsall, par le folkloriste Paul Sébillot qui la publia dans la « Revue des Traditions populaires ». Dans le château de l’île, vivait le seigneur Karn, un seigneur cruel. Il était affublé d’oreilles de cheval, dissimulées sous un bonnet. Pour que personne ne divulgue son secret, il tuait systématiquement tous les jeunes gens qu’il faisait venir pour le raser. L’un d’entre eux, Losthouarn, de Pen-ar-Pont, égorgea le seigneur en le rasant pour ne pas subir le sort de ses prédécesseurs. Selon une autre version rapportée à Penhars en 1892, le personnage cruel serait le roi Guinvarch.

Géographie :

Elle a une superficie d’1,5 hectare aux plus hautes mers. Son accès est possible à pied, à marée basse durant près d’un tiers de la marée, par une chaussée de rochers d’environ 600 mètres de long. À marée montante, un fort courant coupe la chaussée.

Sa moitié nord est composée de roche magmatique, dont du granite et de la migmatite, plus ou moins porphyroïde. Sa moitié sud ainsi que son rattachement au continent comportent de l’agmatite, variété de migmatite contenant des xénolites, notamment des amphibolites quartziques.

Sa faune est constituée d’arachnides (mygale à chaussettes), d’insectes (criquet mélodieux et piéride de la rave), de gastéropodes (escargot petit-gris), de mammifères (lapin de garenne, rat surmulot et renard roux) et d’oiseaux de passage (traquets motteux et corneilles noires) observés.

Enfin concernant sa flore, l’herbe rase et des coussins d’arméries maritimes recouvrent la superficie. Le silène maritime, le plantain corne de cerf, l’orpin, la bette maritime, la spergulaire, la criste marine, la doradille marine, entre autres, s’y trouvent également.

 Cf. Wikipédia.

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