Île aux Moutons
By CR
Appartenant à l’archipel des Glénan au sud de Fouesnant dans le Finistère, en Bretagne, elle est nommée autrement Moalez ou Moal Enez, signifiant « île Chauve » et se situe entre le continent et celui-ci.
Histoire :
Des fouilles archéologiques furent effectuées, principalement par les archéologues lorrains Marthe et Saint-Just Péquart, montrant une présence humaine au néolithique et à l’époque gauloise.
À la fin des années 1840, les négociants de Quimper et les pilotes demandèrent l’installation d’un feu sur l’île. En 1877, après l’expropriation du propriétaire des lieux, les travaux du phare débutèrent. Le 1er janvier 1879, ce feu fut allumé.
Dans la nuit du 24 au 25 septembre 1896, le gardien du phare de l’époque secourut deux barques de Mousterlin et Bénodet, prises dans la tempête, sauvant les sept naufragés et les deux bateaux.
À partir de 1905, le phare fut gardé durant 27 ans par Marie et Louis Quéméré qui s’y installèrent avec leurs quatre enfants et en eurent sept de plus pendant leur séjour, dont un seul un est né sur l’île. À la suite de pénuries lors de la Première Guerre mondiale, ils firent l’acquisition de trois vaches, des moutons, des canards, des oies et des poules vivant en liberté, ainsi qu’un jardin potager aménagé avec la protection d’un muret contre le vent.
En 1927, les archéologues Marthe et Saint-Just Péquart, dans des conditions climatiques très difficiles, révélèrent des vestiges datant du Néolithique moyen, dont une hache en cuivre datée des environs de 2 300 avant J.-C., mais très perturbés par des intrusions datant de l’époque gauloise et du Moyen Âge.
Le 18 février 1940, le caboteur hollandais de 385 tonneaux de jauge brute Alja, heurta une épave ou une roche à proximité de l’île et coula rapidement. L’équipage parvint à rejoindre l’île où il fut hébergé par le gardien du phare Hervé Loussouarn.
En 1960, la « Réserve ornithologique de l’île aux Moutons » fut créée, servant notamment de lieu d’escale pour de nombreux oiseaux migrateurs.
Le 12 novembre 1973, le chalutier Notre-Dame, construit en 1958, qui appartenait à l’armement Simon Charlot, de Concarneau, venant juste de le vendre à un armement grec, coula à l’ouest de l’île à six milles au sud-ouest de la pointe de Beg Meil, après avoir heurté une roche. L’équipage de cinq marins parvint à se réfugier dans son canot de sauvetage et fut récupéré par le bateau Hirondelle des Mers de Doëlan.
L’île est désormais une réserve ornithologique où nichent les sternes pierregarin, sternes de Dougall et sternes caugek, dont plus de 3 500 couples y ont niché en 2020, selon l’association « Bretagne vivante ». Une grande zone qui sert de nichoir aux sternes est donc interdite au public.
Le 23 décembre 2004, un arrêté préfectoral de protection de biotope y créa une zone de protection de biotope sur le domaine public maritime et sur les îlots « Enez ar Razed » et « Penneg Ern » au large du territoire de la commune de Fouesnant « afin de garantir la conservation du biotope nécessaire à l’alimentation, à la reproduction, au repos et à la survie de la sterne caugek (Sterna sandvicensis), de la sterne pierregarin (Sterna hirundo), de la sterne de Dougall (Sterna dougallii), (…) ainsi que du gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) ».
Au début de l’année 2021, un arrêté préfectoral interdit tout débarquement sur l’estran entre le 1er avril et le 31 août, ainsi durant toute la période de reproduction. Outre les oiseaux, 21 phoques gris furent recensés en 2021, contre 3 ou 4 vers 2016, dans les parages de l’île, ce qui témoigne de la biodiversité présente sur place.
Géographie :
Elle est en fait un petit archipel avec l’île en elle-même et la roche de Trévarec. Ce petit archipel, bien qu’il soit inclu dans les Glénan, en est assez éloigné. Il est situé à mi-chemin de l’archipel des Glénan et le village côtier le plus proche Beg Meil.
Cf. Wikipédia.
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