Humeur d'août 2024
By CR
Un nouvel invité ou une nouvelle invitée a élu domicile à la maison. Je ne sais pas s’il est une fille ou un garçon. Je n’ai eu ni l’occasion de regarder sous son petit ventre, ni voulu le faire d’ailleurs pour ne pas le blesser. Selon, les experts, le mâle serait plus gros et plus large que la femelle. Donc, à la vue de sa taille, j’ai supposé qu’il pouvait être un garçon et je l’ai appelé Simon.
Simon a ainsi pris ses quartiers dans la cuisine. Et pour cause…
Notre première rencontre eut lieu à la tombée du jour. Je venais me chercher une tasse de thé quand je le vis dans la cuisine près de l’assiette de nourriture de mon adorable chatounette Chipette. Je pensai de suite que cette petite boule de poils durs s’était tout simplement perdue et était rentrée par erreur par la porte de la cuisine que j’avais ouverte pour laisser pénétrer la fraîcheur de la nuit. Alors, munie d’un torchon bien épais, avec toutes les précautions qui s’imposaient, je parvins, au bout d’une heure, à le prendre délicatement dans les mains et le reposer, toujours avec douceur, dehors près de son habitat.
Depuis trois ans maintenant, une famille de hérissons s’est effectivement installée dans le jardin dans un coin bien à l’abri où la végétation la protège. J’ai eu la possibilité de la voir une fois se promener la nuit, le papa, la maman, à supposer, et leurs deux petits. Mais aussi, chaque été, en période de grosse chaleur, un hérisson adulte, sans savoir s’il appartient à la même famille, vient dormir la nuit sur mon oreiller, au-dessus de ma tête. Je dors dehors sur un bon matelas extérieur, avec bien sûr le confort d’un lit bien douillé, quand il fait trop chaud. Il est compliqué de dormir à l’intérieur de la maison. C’est une vieille demeure dont l’ensemble de sa charpente en bois apparente et ses murs épais emmagasinent la chaleur. En période de canicule, la température intérieure atteint presque les 30°C, sachant que ma chambre se trouve sous les toits. Or, cette année, malgré la chaleur, les orages ont dissuadé mes nuitées extérieures. Je passe donc mes nuits de sommeil, plus ou moins difficiles, dans ma chambre.
Bref, revenons à Simon.
Regagnant le salon avec ma tasse de thé, je me réinstallai dans le canapé et poursuivis la série télévisée que je regarde en ce moment. Peut-être, à peine, dix minutes après, j’entendis un mâchement bruyant, me demandant d’où cela pouvait-il venir. Je décidai de repartir jeter un coup d’œil dans la cuisine qui se situe à côté. Et là, que vis-je ? Simon qui se tapait la cloche tranquillement, son petit museau plongé dans la nourriture du chat. Il se délectait de chaque bouchée en produisant un son fort de mastication à réveiller les morts. Sans faire de bruit, je partis récupérer mon téléphone, revins, puis en m’agenouillant doucement, je le photographiai. Et mon petit Simon, qui resta là pépère, continuant son repas, comme si de rien n’était, en me regardant de temps à autre. Je posai ensuite délicatement le téléphone à terre, m’approchai de lui avec lenteur, et sans brusquerie, je lui caressai le haut du museau, au niveau de ses poils entre les yeux, quelques petites secondes, avec l’index. Sans être perturbé plus que ça, il poursuivit son manger en émettant une sorte de tout petit ronronnement de contentement. Je décidai alors de le laisser en paix et repartis dans le salon. Au moment d’aller me coucher, je repassai à la cuisine et plus de Simon. J’allai donc au lit, avec satisfaction quand même d’avoir eu la chance de cet échange, en pensant aussi que cela valait bien la peine d’avoir perdu une heure à le récupérer pour l’aider à rentrer chez lui, alors que la seule chose qu’il l’intéressait vraiment, c’était la bouffe.
Le lendemain matin, comme à l’habitude, une fois réveillée, j’allai prendre mon petit-déjeuner. Passant par le salon pour rejoindre la cuisine, je vis l’un des pans d’un des rideaux bougé. Allant voir ce qui se tramait là dessous, je soulevai légèrement ce pan et trouvai mon petit Simon en boule avec le bout de son petit museau qui dépassait en train de roupiller tranquillement. Je rabaissai lentement le pan et rejoignis la cuisine. J’ouvris la porte, pris mon petit-déjeuner et allai vaquer ensuite à mes occupations. Quelques heures passées, après vérification, Simon était parti.
Et depuis plus d’une semaine, aujourd’hui, tous les soirs et toutes les nuits, c’est la même sérénade. Sauf que je ne le prends plus en photo, car je suppose que le pauvre en aurait été lassé. Qui plus est, il faut respecter sa petite vie.
Enfin, ce qui a changé est qu’il n’attend plus la tombée du jour. Il vient plus tôt, en fin de soirée, quand il y a encore un peu de luminosité. Je sais également, maintenant, qu’il préfère le sachet à base de viande de bœuf et en gelée, s’il vous plaît. même si je varie sa nourriture. Il n’aime pas les sachets à base de poissons ou en sauce. Il aime aussi les croquettes, mais seulement celles à base de légumes. Son bol d’eau est rempli tous les soirs. Il boit beaucoup, ce qui est bien pour santé, du fait des croquettes qu’il mange. Et ce qui est trop mignon. Il attend désormais à côté du bol des croquettes que je lui donne à manger dans l’assiette de Chipette. Il se dirige ensuite vers l’assiette pour le festin, puis repart sous son pan de rideau pour dormir.
La cohabitation avec Chipette se passe bien. Chacun son tour, pour le repas.
Voilà, la présentation de mon nouvel hôte Simon. La semaine prochaine, je publierai le reste des photos le concernant.
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