Île de Trébéron

By CR

Située dans la baie de Roscanvel, au sud-ouest de la rade de Brest, dans le Finistère, en Bretagne, elle est entre la presqu’île de Quélern et l’île Longue. L’île des Morts se trouve à 300 mètres à son ouest et l’île Perdue, à 300 mètres à son sud-est. Par ailleurs, une impasse de la ville de Brest porte son nom.

Histoire :

En 1720, elle devint un lieu de quarantaine. Un lazaret* qui y fut construit servit d’accueil aux marins de retour d’expédition en zone tropicale où régnèrent des maladies épidémiques, telles que la fièvre jaune, le typhus, le choléra, entre autres. Les équipages atteints de scorbut, de gale, ou autres, ainsi que les bagnards trop épuisés y furent également accueillis. Les morts furent enterrés sur l’île voisine, l’île des Morts. Quant aux survivants, ils purent regagner, au terme des 40 jours de quarantaine, le long fleuve côtier de 16 km, sur la rive gauche duquel s’est développée la ville de Brest, la Penfeld.

Le lazaret, prévu pour accueillir 150 personnes, nécessita un agrandissement de structures provisoires, à l’occasion d’afflux de malades. Les Sœurs de la Sagesse constituèrent longtemps une part importante du personnel infirmier.

Au début du 19è siècle, l’île des Morts accueillit une poudrière et perdit alors sa vocation de cimetière du lazaret. Ce dernier fut reporté sur la pointe nord de l’île de Trébéron.

À partir de 1826, l’ensemble du lazaret fut réaménagé. De nouveaux bâtiments furent construits, dont le pavillon réservé aux officiers où ses vestiges y sont encore visibles. En 1828, l’île fut partagée en deux par un mur, séparant la zone de convalescence de la zone contagieuse.

Au début du 20è siècle, l’île perdit une partie de son rôle de lazaret pour se transformer en sanatorium. Les marins et ouvriers de l’Arsenal y furent placés à l’air libre, à l’écart de l’alcool et du tabac.

Durant la Première Guerre mondiale, elle fut utilisée comme centre de convalescence pour les soldats et marins alliés ou ennemis soignés à l’hôpital maritime de Brest.

À la fin des années 1960, elle entra dans le périmètre de protection érigé autour de l’île Longue et fut interdite d’accès.

Aujourd’hui, toujours interdite d’accès, de par son statut de zone protégée, elle est entretenue par la marine, en partenariat avec le Conservatoire du littoral, dans l’optique d’une éventuelle mise en valeur de ses vestiges. La faune y a ainsi pris ses aises, et régulièrement, des campagnes de dératisation y sont menées.

Cf. Wikipédia.

*Un lazaret était un établissement maritime servant de mise en quarantaine des passagers, équipages et marchandises en provenance de ports où sévissait la peste. Apparus en Méditerranée dès le 14è siècle, les lazarets furent aussi, plus généralement, des établissements terrestres de soins et d’isolement contre d’autres maladies épidémiques. Le système des lazarets atteignit son apogée aux 17è et 18è siècles où il fut utilisé comme moyen de défense efficace contre les épidémies de peste. Au cours du 19è siècle, il fut moins performant contre le choléra. À la fin de ce même siècle, le libéralisme commercial, la navigation à vapeur et l’avènement de la microbiologie rendirent ce système obsolète. Bien que des lazarets furent ponctuellement utilisés jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ils perdirent leur utilisation dans le temps. De nos jours en France, les lazarets désignent aussi quelques lieux-dits sur le littoral méditerranéen où, aujourd’hui disparus, ils avaient été établis à Nice, Sète et Marseille.

Cf. Wikipédia.

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