Archipel de Molène
By CR
Archipel constitué de 19 îles et îlots, il est situé dans le Finistère, en Bretagne et est baigné par la mer Celtique. Il s’étend sur 16 km de long entre Le Conquet à l’est-sud-est et l’île d’Ouessant à l’ouest-nord-ouest. Il est partagé entre les communes d’Île-Molène et du Conquet. Son île principale, Molène, est à 12 km de la côte bretonne.
L’île aux Chrétiens, l’île de Balanec, l’île de Bannec, l’île de Béniguet, l’île de Litiry, l’île de Quéménès (ou Kemenez) avec Lédénes de Quéménès (ou Ledenez Kemenez), l’île de Morgol et l’île de Trielen font partie de la commune du Conquet. L’île de Molène et Ledenez Vraz (ou Lédénes de Molène) appartiennent à la commune d’Île-Molène.
Les îlots proches des îles principales y étant rattachés à basse mer portent souvent le nom de « Lédénes » ou « Ledenez », ce qui signifie « extension de l’île » ou « île adjacente », comme Ledenez Vraz, par exemple.
Concernant les phares qui l’entourent. Au nord, sur le récif de Men Tensel, signifiant « pierre hargneuse » en breton, se trouve le phare de Kéréon, entre Ouessant et Molène dans le Passage du Fromveur (passe maritime), qui est automatisé depuis le 29 janvier 2004. Au nord-est, se place la tourelle du Faix, dans le chenal de la Helle, entre l’Île d’Ouessant et la pointe de Corsen. À l’ouest, mais plus proche de l’île d’Ouessant, se localise le phare de la Jument. Au sud, le phare des Pierres Noires est dans la Chaussée des Pierres Noires. Et juste à la pointe nord-est de Ledenez Vraz, se positionne le feu des Trois-Pierres.
Au sujet de son cadre géologique, il correspond aux ruines de l’extrême avancée du Pays de Léon dans l’océan atlantique. Cet archipel est une constellation d’îles et d’îlots, dont la superficie totale est de 195 hectares, ne représentant que la partie émergée d’un vaste plateau sous-marin qui s’étend sur environ 15 000 hectares au-dessus de l’isobathe, soit à 10 mètres de profondeur. Les diverses formations géologiques du pays léonard, souvent profondément altérées ou empâtées par la solifluxion, se prolongent sous la mer et offrent dans les îlots et récifs de l’archipel, de remarquables conditions d’affleurements. La géologie du plateau molénais correspond ainsi à celle du pays de Léon, avec comme spécificité d’être un bloc basculé associé au jeu extensif de la faille de la Helle dont la direction est soulignée par l’alignement des sept principales îles de l’archipel. Cette faille qui appartient au réseau de failles Kerforne est un marqueur excentré de la province magmatique géante CAMP, précurseur de l’ouverture de l’océan Atlantique central. L’archipel forme une plate-forme littorale marine qui s’est développée au Quaternaire aux dépens de la partie occidentale du socle léonard.
Son environnement se caractérise donc par son plateau de faible profondeur et de forts courants, ce qui y stimule la vie aquatique. Entre Le Conquet, sur la terre ferme, et l’île d’Ouessant, derrière le terrible passage du Fromveur, l’archipel de Molène s’égrène en une vingtaine d’îles et d’îlots, d’écueils et de hauts-fonds.
Sur le plan économique, la pratique de la pêche, attestée dès le Néolithique par l’abondante ichtyofaune retrouvée dans les dépotoirs, était peu sélective et opportuniste. Elle était vraisemblablement réalisée depuis la côte par le biais de pêcheries, soit des barrages d’estran, des rangées de petites pierres alignées sur l’estran pour retenir la base du filet. Si la pêche et l’exploitation des algues sont toujours pratiquées, le tourisme et les activités de loisirs génèrent une part croissante de son activité économique.
Quant à sa faune, outre une colonie de grands dauphins et de phoques gris, elle regroupe de nombreuses espèces de poissons et de crustacés. Un espace de nidification pour les oiseaux y est également présent, dont les goélands bruns, argentés et marins ou les sternes caugek et pierregarin. C’est aussi un lieu de pêche de choix pour les cormorans, fous de Bassan, ainsi que des hérons pouvant être observés sur les estrans des îles. Ces dernières sont de même peuplées de lapins et de rongeurs. Et sa flore, connue pour ses champs de laminaires spectaculaires, représente ainsi une végétation terrestre généralement rase, mais comportant parfois des fleurs sauvages en quantité.
Enfin, reconnu pour son patrimoine naturel riche et diversifié, il fut classé réserve de biosphère par le Programme sur l’homme et la biosphère de l’Unesco en 1988. Cette reconnaissance internationale vise à préserver la fragilité de certains milieux pouvant être dégradés par une surexploitation des ressources ou une surfréquentation touristique estivale tout en permettant le maintien d’une activité humaine en son périmètre. Les îles Bannec, Balanec et Trielen constituent la réserve naturelle nationale d’Iroise. D’accès difficile, elles sont classées en réserves naturelles ou ornithologiques et placées sous la SEPNB, soit la protection de la Société pour l’étude et la protection de la nature en Bretagne. Il est aussi classé site Natura 2000, en zone de protection spéciale, afin de préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel du territoire, ainsi que permettre l’implication des différents acteurs et usagers.
Au cœur du parc naturel marin d’Iroise, il est le premier parc naturel marin de France créé après l’abandon d’un projet de parc national marin. Et ses îles appartiennent au Parc naturel régional d’Armorique.
Cf. Wikipédia.
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