Le Var

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By CR

Département français de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il doit son nom au fleuve côtier Var qui constituait jadis sa limite orientale, avant le rattachement du comté de Nice à la France et l’incorporation de l’arrondissement de Grasse au sein du nouveau département des Alpes-Maritimes. Depuis, il porte le nom d’un cours d’eau qui ne coule pas sur son territoire, cas unique en France.

Plusieurs projets sur son changement de nom furent proposés, sans résultats. Parmi ceux-ci figuraient l’Argens, nom du principal fleuve qui le traverse d’ouest en est, ou encore « Côtes-du-Sud ». Mais, pour l’heure, il conserve le nom sous lequel il est connu, notamment à l’extérieur du territoire.

Il est également le seul département français à avoir connu dans son histoire quatre chefs-lieux différents, soit Brignoles, Grasse, Draguignan et Toulon, son chef-lieu actuel. Quant aux villes de Draguignan et Brignoles, elles sont ses sous-préfectures. En 1860, l’arrondissement de Grasse, alors sous-préfecture du Var, fut détaché pour constituer le nouveau département des Alpes-Maritimes.

Histoire :

Il a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, suite au décret du 26 février 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d’une portion de la province de Provence.

Son chef-lieu, d’abord fixé à Toulon, fut déplacé pour punir les Toulonnais d’avoir livré leur ville aux Britanniques en 1793. La ville de Grasse devint alors chef-lieu, remplacée à son tour par Brignoles en 1795, puis par Draguignan en 1797.

À l’image de son département limitrophe, les Bouches-du-Rhône, il suivit les progrès de la Révolution française avec grand intérêt. En 1794, son nombre de sociétés populaires s’élevait à 115. De la même façon, 96 % des prêtres acceptèrent de prêter serment à la constitution civile du clergé.

À partir de 1795, une administration centrale fut instaurée dans chaque département, de même qu’une administration locale dans chaque canton.

En 1800, Napoléon Bonaparte réforma en profondeur l’organisation de l’État. L’administration du département fut confiée au préfet.

Suite à la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo du 18 juin 1815, il fut est occupé par les troupes autrichiennes de juin 1815 à novembre 1818.

En 1859, le chemin de fer parvint à Toulon. En 1860, lors de la création des Alpes-Maritimes, après l’annexion à la France du comté de Nice, le Var est amputé de sa partie la plus orientale qui constitua l’arrondissement de Grasse dans le nouveau département. À la suite de cette modification, le Var ne coule alors plus dans le département auquel il a donné son nom.

En 1884, le choléra endeuilla Toulon. À cette occasion, Georges Clemenceau, médecin, se fit connaître comme « l’homme qui affronte l’épidémie ». Alors député de la Seine, il plaida la cause du Var à la Chambre. Apparemment adopté par les Varois, il sera leur député de 1888 à 1893, puis sénateur de 1902 à 1920.

La guerre de 1914-1918 stimula la production industrielle intéressant la défense nationale, mais frappa les industries alimentaires.

Il fut ensuite occupé par l’Italie fasciste de novembre 1942 à septembre 1943. En 1942, l’armée allemande envahit la zone sud et occupa le reste en 1944. Dans la nuit du 15 août de la même année, des commandos français débarquèrent au Cap Nègre, au Trayas, à Saint-Tropez, à Sainte-Maxime et à Saint-Raphaël. La flotte revint à Toulon le 13 septembre qui suivit.

Le décret du 4 décembre 1974 redonna la préfecture à Toulon. Le conseil général suivit plus tard.

Par la suite, il fut une terre d’accueil pour les rapatriés d’Algérie, environ 100 000. Les séquelles de la lutte pour l’Algérie française et l’abandon des Harkis, leurs conditions lamentables d’accueil voire leur renvoi en Algérie laissèrent cependant des traces sur la vie politique locale.

Aujourd’hui, il est un territoire en plein développement, tant sur le plan économique que démographique, en partie grâce à son cadre de vie et sa vocation touristique.

Géographie :

Il est limitrophe des départements des Bouches-du-Rhône à l’ouest, de Vaucluse, sur quelques centaines de mètres à peine, des Alpes-de-Haute-Provence au nord, des Alpes-Maritimes à l’est, et baigné par la mer Méditerranée au sud.

D’une superficie de 6 032 km2 avec ses 432 km de littoral, îles incluses, 58,3 % de sa superficie est boisée, soit 351 706 hectares, pour un taux moyen de 39,4 % pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. 14 % de sa superficie, soit 83 000 hectares, sont utilisés par l’agriculture.

Il possède un relief varié avec une partie calcaire sur tout l’ouest, dans l’axe Toulon-Draguignan, et une partie cristalline à l’est. Ses principaux points culminants sont le massif des Maures à 776 mètres d’altitude et le massif de l’Esterel à 618 mètres d’altitude, constitués d’un sol cristallin. À l’ouest, se trouve le massif de la Sainte-Baume à 1 148 mètres d’altitude et au nord-est, la montagne de Lachens à 1 712 mètres d’altitude.

Enfin, son climat est méditerranéen. Bien qu’habitué aux fortes chaleurs, il connut des incendies ravageurs. Lors de la canicule en 2003 et en juillet-août 2005, les pics de chaleurs furent tels que de nombreux feux ont eu lieu, emportant notamment une grande partie de la végétation du Massif des Maures. La Garde-Freinet et le Plan-de-la-Tour furent très sévèrement touchés. Si certains feux furent accidentels, d’autres furent volontaires en plusieurs endroits de la région. Toulon est statistiquement la ville de France métropolitaine la plus ensoleillée. Les fortes précipitations d’automne conduisent à des inondations, régulièrement dévastatrices. Entre 1983 et 2003, 743 communes sur plus de 900 furent concernées par au moins un arrêté de catastrophe naturelle. Ces inondations sont dues aux caractéristiques climatiques de la région, qui favorisent des pluies rares mais de très forte intensité, donnant lieu à des crues soudaines et brutales. Ces phénomènes provoquent des dégâts importants en raison de la forte urbanisation des zones inondables, suscitée par la pression foncière très importante.

Cf. Wikipédia.

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