Le Tarn

Le Tarn_flag-fr_wp

By CR

Département français de la région Occitanie, il est traversé par la rivière Tarn dont il tire son nom. Albi est sa préfecture et Castres son unique sous-préfecture. Sur le plan scolaire, il dépend de l’académie de Toulouse et au niveau judiciaire, de la cour d’appel de Toulouse.

Histoire :

Il a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d’une portion de la province du Languedoc. Ses limites reposent approximativement sur celles des anciens diocèses d’Albi, Castres et Lavaur. Il reprend une partie de l’ancienne vicomté d’Albigeois ainsi que des parts orientales du comté de Toulouse.

Cependant, son histoire est beaucoup plus ancienne.

Commencée il y a 500 000 ans, selon les plus anciennes traces humaines découvertes, elle se poursuit avec la tribu gauloise des Rutènes. Leur territoire est tour à tour intégré à l’Empire romain, au Royaume wisigoth de Toulouse et au Royaume des Francs. Devenu vassal du comté de Toulouse, son territoire, nommé Albigeois en référence à Albi sa capitale, est ravagé par les combats de la croisade des albigeois. En 1270, il appartient au domaine royal et désormais à la province du Languedoc. Il subit de nombreux combats et massacres durant les guerres de Religion. À la Révolution, il prend le nom du Tarn, la principale rivière qui le traverse. Par la suite, son histoire industrielle est marquée par des luttes syndicales importantes. La Première Guerre mondiale est un événement tragique. Le nombre de soldats morts au front marque l’époque. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, il est soumis au régime de Vichy.

Au 1er janvier 2016, la région Midi-Pyrénées, à laquelle il appartenait, fusionne avec celle du Languedoc-Roussillon pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.

Géographie :

Elle repose sur une forte opposition est-ouest, dont le relief et la géologie en sont la cause. Une autre dualité se retrouve dans la démographie et l’économie, mais dans le sens nord-sud. Département le plus industriel de l’ex-Midi-Pyrénées, après la Haute-Garonne, grâce à l’énergie issue du charbon de Carmaux, à la richesse de son sous-sol et à l’énergie hydroélectrique de la Montagne Noire, il conserve une partie agricole riche participant à la renommée de la cuisine tarnaise. Le tourisme contribue pour une part importante à son développement économique, dû à un patrimoine culturel considérable et à une variété de paysages naturels attractive. Toutefois, l’enclavement est encore un sujet de réflexion, particulièrement dans le sud du département.

Il est limitrophe des départements de l’Aveyron, de l’Hérault, de l’Aude, de la Haute-Garonne et de Tarn-et-Garonne.

Son relief prend la forme d’un amphithéâtre ouvert vers l’ouest. Le Puech de Montgrand, sur la commune de Lacaune, est son point culminant, à 1 270 mètres d’altitude et sa partie la plus basse est sur la commune de Saint-Sulpice à 95 mètres d’altitude.

Sa partie sud-est est la plus élevée. Au sud, la montagne Noire, qui présente une ligne continue abrupte séparant le Tarn de l’Aude, atteint 1 211 mètres d’altitude au pic de Nore. À l’est, son relief descend régulièrement des monts de Lacaune, plateau montagnard et zone vallonnée vers le Ségala. La rivière Viaur le coupe du Ségala aveyronnais. Au nord-ouest, la forêt de Grésigne occupe un point culminant à 523 mètres d’altitude à l’arbre de la Plane, proche d’un plateau calcaire constituant la pointe sud-est des causses du Quercy.

Au centre, à l’ouest et au sud-ouest, son relief est moins marqué. Les pentes se succèdent entre des cuestas et falaises abruptes ainsi que des collines au relief plus doux, dans une roche tendre modelée par l’érosion. Ce paysage est creusé par de larges plaines alluviales de part et d’autre des rivières Tarn, Agout et Dadou. La largeur de la vallée du Tarn atteint 10 kilomètres près de Gaillac.

Géologie :

Il est coupé en deux unités géologiques appartenant au Massif central et au bassin aquitain.

Le massif Central est représenté par la montagne Noire, séparée par un fossé d’effondrement où coule le Thoré des monts de Lacaune. Ce dernier se poursuit au nord par le ségala d’altitude décroissante, mais à l’histoire commune. Ces zones viennent de sédiments du paléozoïque plissés à la naissance du massif Central lors de l’orogenèse hercynienne. Après érosion lors du mésozoïque, l’orogenèse alpine rajeunit le vieux massif, lui restituant un relief plus élevé. Ces épisodes de plissements et cassures ont donné des schistes, grès et gneiss. Ponctuellement, quelques plutons granitiques affleurent. Le plus grand a donné le massif du Sidobre entre Castres et Lacaune.

Sa partie ouest appartient au bassin aquitain constitué de roches sédimentaires détritiques issues du démantèlement du relief de l’est par l’érosion, soit molasses et argiles à graviers. Ces roches plus ou moins anciennes ont été peu touchées par les orogenèses de l’époque hercynienne puis alpine. Au nord-ouest, le massif de la Grésigne est une zone marquée par l’ancienneté des sous-sols sédimentaires et les accidents géologiques qu’ils ont subi.

Les vallées creusées par les rivières sont encaissées dans sa partie orientale dure et sont plus larges avec des terrasses dans les coteaux molassiques. Ces dernières sont formées de couches horizontales d’argiles, limons, sables et graviers. La plus haute terrasse comporte des sols lessivés de type boulbènes. Sa mauvaise fertilité explique la présence de forêts à Giroussens ou à Sivens, commune de Lisle-sur-Tarn.

Sa partie orientale est parcourue de veines de quartz parfois très épaisses dans lesquelles se trouvaient des minerais de fer, plomb, zinc ou fluorine. Ces gisements ont été exploités depuis les Rutènes de l’Antiquité avant d’être abandonnés par épuisement et coût de production excessif. L’exploitation a été réduite à la fluorine dans la seconde moitié du 20è siècle ; le Tarn représentait 90 % de la production française mais l’extraction a cessé en 2005. Le bassin houiller de Carmaux est issu d’un dépôt organique du carbonifère. L’activité minière y a cessé en 1997 sans avoir épuisé les réserves.

Des carrières ont longtemps été exploitées localement pour la construction de pierre de taille, l’ardoise et l’argile ont été utilisées pour la brique et la tuile. Elles ont fermé à l’exception de celles qui extraient le granite du Sidobre. Les matériaux de construction récents utilisent le sable et le gravier extraits de carrières par concassage et de gisements dans les terrasses alluviales.

Climat :

Trois types de climats se distinguent, dont la limite est floue et progressive.

Son nord-ouest est soumis à un climat océanique dégradé. Les hivers sont doux et pluvieux. Les étés sont chauds avec une tendance orageuse. L’Autan amène une influence méditerranéenne par un effet de foehn. Il est violent dans la région de Castres, plus modéré au nord où ses effets sont favorables à la maturité du raisin du vignoble gaillacois. Il souffle en moyenne 60 jours par an.

Sa partie sud-est connaît un climat continental dégradé, dit montagnard. Il est influencé par la proximité du Massif Central. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’il neige le plus et qu’il fait le plus froid l’hiver. Des épisodes méditerranéens peuvent avoir lieu entre Mazamet et Labastide-Rouairoux. Un gradient de température négatif continu va de Lavaur à Lacaune.

Enfin, son centre a un climat méditerranéen dégradé avec un important ensoleillement, notamment à Albi avec 2 450 heures, et des températures relativement douces toute l’année.

Cf. Wikipédia.

Commentaires

Articles les plus consultés