Trump, version Trump
Le candidat-président Donald Trump a clôturé la convention républicaine d’une bien étrange manière. Fidèle à lui-même (imbu de sa personnalité), « devant un millier d’invités, Trump a utilisé les jardins de la Maison-Blanche comme cadre pour l’annonce de sa candidature à sa propre succession, s’affranchissant une fois de plus des règles et des usages de la politique américaine, qui veut qu’un président sortant ne se serve pas de sa fonction pour sa réélection », a rapporté Adrien Jaulmes sur le site du journal Le Figaro.
« Je me tiens devant vous ce soir, honoré par votre soutien, fier des progrès extraordinaires que nous avons réalisés ensemble au cours des incroyables quatre dernières années, et débordant de confiance dans le brillant avenir que nous allons construire pour l’Amérique au cours des quatre prochaines […] Ces derniers mois, notre nation et la planète entière ont été frappés par un nouvel et puissant ennemi invisible. Comme les braves américains avant nous, nous avons relevé ce défi. Nous fournissons des thérapies qui sauvent des vies et nous produirons un vaccin avant la fin de l’année, voire plus tôt encore […] Malgré toute notre grandeur en tant que nation, tout ce que nous avons accompli est maintenant en danger… À aucun moment auparavant, les électeurs n’ont été confrontés à un choix plus clair entre les partis, deux visions, deux philosophies ou deux agendas. Cette élection décidera si nous allons sauver le rêve américain ou si nous allons laisser à un programme socialiste de démolir notre destinée », a ainsi prononcé Trump lors de cette convention.
Au vu des milliers de morts causés par le Covid-19 aux États-Unis, 180 728 morts précisément à la date d’aujourd’hui, des policiers blancs qui tuent de plus en plus d’hommes noirs, des expulsions massives d’immigrés, etc., il n’y aura peut-être plus assez d’Américains en vie lorsque le vaccin verra le jour. Quant au rêve américain, il y a longtemps qu’il s’est transformé en cauchemar.
Le seul fait à espérer est surtout la non-réélection de Trump au pouvoir, ne serait-ce pour le peuple américain comme pour les autres. On a bien rigolé pendant quatre ans. Il serait peut-être utile maintenant que le sérieux reprenne sa place. On ne sait si Joe Biden sera à la hauteur s’il est élu. Mais comme l’on dit, dans le royaume des aveugles, il vaut mieux choisir le borgne pour le gouverner.
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