"Momo Challenge"

_Momo Challenge_tête-de-mort-tribal_wp
Alors que je vous ai présenté la semaine dernière un article sur un jeu ludique, le cache-cache des galets, aujourd'hui le sujet du "jeu" dont il s'agit est loin de l'être.

Nous savons que de nombreux "challenges" aberrants apparaissent régulièrement sur les réseaux sociaux. C'est le cas de ce nouveau défi, le "Momo Challenge" qui est une forme de "cyberintimidation" qui se propage à travers les réseaux sociaux.

Originaire du Japon, ce phénomène a envahi le monde entier et il provoque de véritables ravages, dans le sens propre du terme.

Ce défi consiste à communiquer avec "Momo" par le biais de l'application de messagerie Whatsapp. Le visage plus que cauchemardesque de ce "Momo" ayant emprunté ses traits à l'œuvre de l'artiste japonais Midori Hayashi, montrant en aparté que l'art est subjectif. Le "Momo Challenge" recourt à des menaces afin de forcer les victimes à effectuer des tâches dangereuses. Il s'appuie ainsi sur des messages Whatsapp pour convaincre les victimes potentielles d'utiliser leur téléphone mobile afin de composer le numéro de l'un des "comptes Momo". Le créateur du compte harcèle alors la victime jour et nuit avec des envois de menaces et d'images violentes, même sanglantes, à moins qu'une succession de tâches ne soit effectuée. La victime ciblée se voit notamment menacer de la divulgation d'informations très personnelles à tous ses contacts après le piratage de son téléphone, de blesser des membres de sa famille, de sorts surnaturels, comme les malédictions, ou pire. Selon le site Espace Manager, au bout de 50 jours de harcèlement continu, "Momo" conseille à sa victime de se suicider afin de mettre fin à ses souffrances.
_Momo Challenge_tête-de-mort-pleine_wp
Et selon plusieurs médias étrangers, ce défi aurait déjà causé la mort d'une adolescente. En Argentine, les policiers en charge de l'enquête suite au suicide d'une jeune fille de 12 ans aurait découvert des discussions accablantes sur le téléphone de celle-ci, suggérant qu'elle aurait été victime de ce challenge.

Sur les réseaux sociaux, les adolescents évoquent tous le "Momo Challenge". Bien qu'une partie ne cautionne pas ce défi, la plupart s'en amusent, certains suppliant même pour avoir l'un des numéros leur permettant d'établir le contact avec le harceleur.

La propagation de ce phénomène prenant une telle ampleur internationale, par crainte aussi de voir se répéter le scénario du Blue Whale Challenge, Whatsapp encourage ses utilisateurs à bloquer les numéros de téléphone liés au Défi Momo et à se plaindre aux autorités.

En parallèle, les forces de l'ordre de plusieurs pays ont publié un communiqué afin de mettre en garde les parents et leurs enfants sur la dangerosité de ce "jeu". Sur le compte Twitter, de la Police de Tabasco au Mexique, on peut lire d'ailleurs : "Le risque de ce challenge, pour les plus jeunes et les mineurs, est que les criminels peuvent s'en servir pour dérober des informations personnelles, inciter au suicide ou à la violence, harceler, extorquer de l'argent et générer des troubles physiques et psychologiques tels que l'anxiété, la dépression et l'insomnie".

Cependant, si à la base un seul groupe de personnes, probablement provenant du Japon, se masquait derrière Momo, aujourd'hui des instigateurs du monde entier se font passer pour lui ayant toujours comme objectif, celui de terroriser...

Commentaires

Articles les plus consultés