France : élection présidentielle 2017 - 1er tour
Ce
dimanche 23 avril, les Français et les Françaises du pays ou à
l'étranger ont voté leur candidat à la présidence de la République au
1er tour.
Cet
article n'avancera aucune opinion politique quelconque. Il n'établira
qu'une analyse interrogative et personnelle sur le résultat de ce 1er
tour.
Depuis
des décennies, les deux partis généralement élus au 1er tour sont la
"droite" et la "gauche", qui représentent les partis les plus importants
en France. À l'exception de 2002, où Jean-Marie Le Pen (Front National, parti de l'extrême droite) s'est trouvé propulsé au 1er tour face à Jacques Chirac (droite) au détriment de Lionel Jospin (Parti Socialiste,
gauche), créant un climat de tension pour le 2e tour, l'élection
définitive du Président de la République française qui conduisit à la
réélection de Jacques Chirac.
Mais pour la première fois, les deux partis qui ont remporté ce 1er tour sont le parti indépendant, EMA (En Marche !), incarné par Emmanuel Macron, Ancien Ministre de l’Économie et des Finances sous la présidence de François Hollande, et le FN (Front National),
par Marine Le Pen (fille de Jean-Marie Le Pen ayant repris la tête du
parti), écartant dès lors ces deux partis majoritaires. Le futur ou la
future Présidente de la France ne sera donc ni de gauche, ni de droite.
Les citoyens et citoyennes de la France iront-ils tous se mettre En Marche, pour aller l'on ne sait pas trop où ? Ou décideront-ils de rejoindre le Front... comme s'ils partaient en guerre ? Mais contre qui ?
Cette
nouvelle donnée, qui change incontestablement le paysage politique
français dans le cadre de l'élection présidentielle, permettra-t-elle
une prise de conscience générale ? Ou n'annoncera-t-elle qu'une
continuité vers un enlisement préoccupant de nos Sociétés actuelles ?
Après
les Américains, dont le choix de leur Président est discutable (si
toutefois ils l'ont légitimement élu), tout en évoquant un réel retour
moyenâgeux en rapport aux avancées sociales (faibles certes, mais au
moins c'était un début) amenées par l'ancien Président, les Français
seront-ils les suivants à élire le recul ?
Les
féministes se laisseront-elles berner juste par le fait qu'une femme
pourrait-être à la tête d'un pays sans s'inquiéter de qui est cette
femme ?
Or,
deux autres camps existent, celui des votants "blancs" et celui des
non-votants. Bien qu'ils soient considérés comme un seul et unique,
pourront-ils à leur tour bousculer ce paysage politique ? Et si tel
serait le cas, l'esprit de civisme pourrait-il enfin envisager la
différence fondamentale entre les deux ? Le droit de vote est un devoir
pour l'homme, mais un droit pour la femme qui s'est battue pour
l'obtenir.
Enfin,
rendez-vous au 7 mai afin de découvrir si nous allons errer sur une
nouvelle route ou se haïr parce que nous ne serions pas du bon côté de
la frontière...
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