Iran : de la prison ferme pour un selfie
Il
semblerait que le bilan annuel ne serait pas vraiment très valorisant
pour l'Iran. Surtout avec cette affaire révélée par le site web Mashable.
Depuis plusieurs mois, une véritable chasse à l'homme et à la femme aurait été lancée.
En mars dernier, le programme Araignée II
a été mis en place par les autorités iraniennes et vise des femmes
ainsi que des hommes qui publieraient des photos d'eux estimées comme
une propagation d'une "culture anti-islamique" sur les réseaux sociaux.
Ainsi
au début décembre, 12 mannequins, 8 femmes et 4 hommes, ont été
condamnés à de la prison ferme pour avoir posté des selfies.
Suite
à la publication de photos d'eux sur Internet, plus précisément sur
Instagram (l’un des seuls réseaux sociaux accessibles en Iran), ils ont
été accusés de "propagation de la prostitution et corruption" et
condamnés par le tribunal de Shiraz (sud-ouest de l'Iran) à une peine
de prison ferme allant de 5 mois à 6 ans, selon les informations du
site.
Selon
l'avocat, Mahmoud Taravat, de ces mannequins, en plus de leur
condamnation, ces derniers ne pourraient plus travailler à nouveau dans
le milieu de la mode et seraient aussi interdits de tout déplacement à
l'étranger pendant les 2 ans qui suivraient la fin de leur peine.
En
outre, ils ne seraient pas des cas isolés. Puisque depuis
l'instauration de ce programme, 170 personnes auraient été confondues.
Et pas plus tard que mai dernier, 8 mannequins iraniens, dont l'un des
plus célèbres du pays, la femme Elham Arab, ont été arrêtés.
Dans
ce pays où le port du voile est obligatoire pour les femmes, nombreuses
sont celles qui osent le faire tomber le temps d'un selfie, unique
petit moment de liberté que seuls les réseaux sociaux leur offrent.
Mais
les conséquences peuvent être affligeantes. D'ailleurs, dans un autre
pays qui impose également le port du voile, c'est une Saoudienne, en
début décembre, qui en a fait les frais. Ayant posté sur Twitter une
photo d'elle sans voile, elle s'est littéralement fait lyncher sur les
réseaux sociaux et sa vie est aujourd'hui menacée.
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