Australie : des limites à ne pas franchir !
L'année
2016 n'est pas encore terminée et nous réserve encore son petit lot de
surprise. Notamment d'ailleurs avec certains Australiens qui ont
largement dépassé des limites à ne pas franchir !
Des
applications principalement destinées aux femmes afin de leur permettre
de prévoir leurs menstruations ont été détournées dans des entreprises
par leurs collègues masculins pour leur éviter de subir au travail les
soi-disant sautes d'humeur de ces dernières durant cette période.
Le site australien News a ainsi révélé ce fait inadmissible.
Des
hommes utiliseraient ces applications afin de littéralement traquer les
règles de leurs collègues féminines et se prémunir contre ce phénomène
pourtant naturel qui serait selon eux générateur de tensions inutiles.
Et
c'est une employée qui a découvert ce pistage par l'un de ses collègues
en personne. Il lui a tout bonnement annoncé tenir un calendrier de ses
règles qu'il a ensuite partagé avec ses autres collègues hommes. Cette
initiative lui est venue lorsque la jeune femme s'était mise à pleurer
au cours d'une conversation blessante sur son célibat qu'elle avait avec
lui. Il lui avait ensuite posé la fameuse question, que nous avons
toutes entendue au moins une fois dans notre vie, à savoir si elle était
dans sa mauvaise période du mois. Ce qui était le cas. Il en a donc
déduit que sa réaction était davantage liée à cet état qu'à ses brimades
et a décidé de se protéger de potentiels conflits. Il a alors calculé
et noté les dates des règles de sa collègue en les programmant en mode
rappel sur son téléphone mobile (à croire que cet homme était tellement
surchargé de travail qu'il n'avait rien d'autre à faire que cela au
bureau).
Le comble !
Des applications, heureusement retirées aujourd'hui du marché,
permettaient d'effectuer une auto-programmation en allant même encore
plus loin. Elles permettaient d'entrer plusieurs profils des membres de
la famille, amies, petites-amies, collègues, etc., et disposaient d'une
jauge d'humeur devenant rouge lorsque la personne ciblée présentait un
grand risque d'irritabilité.
Jordan Eisenberg, le créateur de l'une de ces applications, la PMS Buddy, s'est défendu au cours de son interview par CNET en avançant comme arguments : "Les
femmes n'aiment pas quand elles rentrent chez elles s'entendre demander
si elles ont leurs règles juste parce que l'ambiance est tendue. […] Ce qui est sexiste
c'est le fait que les femmes aient le droit de justifier leurs actions
lunatiques et leurs émotions instables par "leurs règles". J'aimerais
que les hommes aient aussi cette option."
Nous
n'avons apparemment pas la même définition du sexisme et quant à notre
"option", nous aimerions aussi pouvoir toucher le salaire équivalent à
celui des hommes.
Bref !
Quoi
qu'il en soit, même s'il est effectivement prouvé que nos hormones
pourraient avoir un quelconque impact sur notre humeur, elles ne nous
transforment pas pour autant en furies et surtout elles agissent
différemment chez chaque femme.
Enfin, sans commentaire sur la violation de notre intimité !
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