L'Indonésie renforce sa loi contre le viol
L'Indonésie
a adopté en octobre dernier un amendement à la loi relative à la
protection des mineurs condamnant désormais les violeurs et les
pédophiles à la castration chimique ou à la peine de mort.
En
rappel. En septembre dernier, dans l'ouest de l'île de Sumatra, une
jeune fille de 14 ans a été violée collectivement puis tuée par 4 jeunes
hommes âgés de 16 à 23 ans. Cette affaire avait créé un véritable vent
de révolte au sein de la population qui avait alors demandé au
Gouvernement de renforcer la loi contre ces crimes.
Le
Président Joko Widodo a donc répondu à cet appel en annonçant ce projet
amendement. Soumis au vote du Parlement et après des mois de
délibérations mouvementées, ce projet d'amendement a obtenu la majorité
des votes pour.
Cette
nouvelle loi prévoit ainsi une peine obligatoire de 10 ans de prison et
permet aussi à l'appréciation du juge une condamnation du criminel au
port d'une balise électronique, à la castration chimique ou à la peine
de mort, selon la gravité de l'acte.
Bien
que cette loi eût obtenu la majorité des votes en sa faveur, elle
divise le pays. Au sein même du Parlement comme du corps médical ou des
organisations de défense des droits de l'Homme, certains estiment une
trop grande sévérité de loi. Ils vont jusqu'à prendre la défense de la
santé des criminels en avançant l'argument qu'en cas de castration
chimique pratiquée trop jeune chez un jeune homme, celle-ci pourrait lui
être fatale et vont presque jusqu'à inverser les rôles en mettant en
avant les droits humains des criminels. Quant aux victimes, apparemment
tant pis pour elles.
En parallèle, les 4 auteurs du viol collectif ont été condamnés, dont 3 à 20 ans de prison et le 4è, considéré comme l'instigateur du viol, à la peine de mort.
Quoi
qu'il en soit, que l'on trouve ou non ce genre de loi trop sévère, il
est réconfortant de constater qu'un pays se décide enfin à se ranger du
côté des vraies victimes.
Donc, oui pour la castration chimique. En revanche, concernant la peine de mort, cela peut rester discutable.
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