Italie : une femme décède après le refus de son avortement


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Cette affaire a été rapportée par la journaliste, Géraldine Woessner, de la radio Europe 1 et a bouleversé l'Italie.

Une Italienne de 32 ans, Valentina Milluzzo, et ses deux bébés sont décédés à la suite d'un accouchement douloureux et dangereux pour la santé de la jeune femme.

Alors qu'elle était enceinte de 19 semaines, l'un de ses jumeaux s'est révélé être en grande détresse respiratoire mettant en très grave danger sa vie et afin de la lui sauver, elle aurait dû être avortée. Hors le médecin a refusé, invoquant "l'objection de conscience", et aurait déclaré : "Tant qu'il est vivant, je ne vais pas intervenir"

Résultat, après des heures de terrible souffrance, la jeune femme et ses jumeaux sont tous les 3 morts.

Le plus pitoyable dans cette macabre histoire est que ce médecin ne fut pas le seul à lui refuser l'avortement, car tous les médecins que la jeune femme a consultés lui ont tous refusé pour cette même raison "l'objection de conscience"

Malheureusement, cet argument est le fruit d'une concession qui fut accordée en 1978 afin que le pays accepte la loi sur le droit à l'IVG et par conséquent, il peut être invoqué par tous les gynécologues et obstétriciens en Italie.

Selon un rapport de la LAIGA (l'Association italienne des gynécologues non-objecteurs de conscience), l'IVG s'avère très compliquée à pratiquer dans le pays. Elle a d'ailleurs déclaré dans un communiqué : "À Rome, vous pouvez voir des hordes de femmes qui font la queue en face des hôpitaux à partir de 4 ou 5h du matin pour tenter d'obtenir un des très rares créneaux disponibles. Ça vous donne une idée de la situation." Et d'après un rapport du Ministère de la santé, 70 % des gynécologues aurait recours à "l'objection de conscience", un pourcentage atteignant même les 88 % dans le sud du pays.

Il est à savoir que "l'objection de conscience" est un droit qui peut être invoqué dans tous les pays, ainsi qu'en France où il est toutefois très peu utilisé.

Cependant, au vu de la vie en péril de la mère, le médecin n'aurait pas eu le droit d'y faire appel.

La famille de la victime a demandé l'ouverture d'une enquête. Une autopsie va alors être réalisée afin de définir les causes de la mort, et ainsi déterminer si l'avortement aurait pu sauver la mère et l'un des jumeaux, puisqu'en rappel, un fœtus de 19 semaines n'est pas encore viable.

Donc, affaire à suivre...

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