Le FBI à la protection des animaux
Depuis
1er janvier, la maltraitance animale fait désormais partie de la
catégorie des crimes de classe A sur l'initiative du FBI (Federal Bureau
of Investigation), catégorie incluant notamment les homicides et
incendies criminels. Les actes de cruauté sur les animaux sont ainsi
passibles de plusieurs années de prison.
Cette
mesure qui était annoncée en 2015 et donc entrée en vigueur au début de
cette année avait été suggérée par la psychologue et spécialiste du
bien-être des animaux, Mary Lou Randour, qui a non seulement su plaider
en leur faveur, mais à prouver aussi qu'une telle mesure pouvait
faciliter le dépistage des criminels potentiellement dangereux pour
les citoyens.
De
nombreux travaux ont effectivement certifié que dans 70% des cas de
violences criminelles, leurs auteurs avaient débuté par des actes de
maltraitance sur des animaux. Les classifier de la sorte permettra ainsi
aux forces de l'ordre de disposer de véritables statistiques et d'un
meilleur suivi des individus et des zones à risque. Bien que ces actes
auparavant étaient déjà traités comme des crimes, ils étaient cependant
catalogués de moindre importance et de façon moins bien définie.
Ces maltraitances se trouvent dorénavant classées en 4 catégories distinctes :
- La négligence
- La torture et la maltraitance intentionnelle
- La maltraitance organisée, tels que les combats animaliers (chiens, coqs, etc.)
- Les violences sexuelles
- La torture et la maltraitance intentionnelle
- La maltraitance organisée, tels que les combats animaliers (chiens, coqs, etc.)
- Les violences sexuelles
Une
fois rapportée, elles seront enregistrées dans la base de données des
crimes du FBI, le système NIBRS (National Incident Based Reporting
System Resource), et seront dès lors punissables pénalement, la peine
encourue pourra même aller jusqu'à plus de 15 ans de prison ferme.
En
référence à la condamnation en mai 2014, à Sacramento, de Robert Lee
Brian, âgé de 49 ans, de 15 ans et demi de prison ferme pour actes de
torture sur son chien Bubba, un Pit Bull Terrier âgé de 5 ans.
Robert
Lee Brian a été arrêté en octobre 2013 à son domicile suite à de
multiples plaintes qui avaient conduit les autorités à ouvrir une
enquête sur lui et l'arrêter, et notamment la dénonciation de son
voisin, lui-même ayant été agressé et menacé de mort plusieurs fois par
l'individu. Au cours de l'arrestation de ce dernier, les policiers ont
retrouvé son chien Bubba dans un état très critique. Le chien emmené en
urgence au centre de soins pour animaux de Sacramento avait une fracture
au crâne et au museau, souffrait d'une infection massive et présentait
de multiples brûlures chimiques sur la tête. L'officier de contrôle des
animaux sur place, Jessica Vigel, avait aussi fait une macabre
découverte dans le jardin du tortionnaire, les restes de 3 autres chiens
décédés. La nécropsie (autopsie pour les animaux), effectuée sur l'un
des trois cadavres en état d'examen, a révélé qu'il avait subi les mêmes
maltraitances que Bubba et avait dû succomber à celles-ci.
Lors
des audiences préliminaires, de nombreux témoignages ont fait état de
la violence subie par Bubba, battu parfois en pleine rue ou accroché par
un collier étrangleur au cadre d'une vieille balançoire.
Le
Juge Steve White, suivant les réquisitions du Procureur Hilary
Bagley-Franzoia et des jurés, a donc condamné le bourreau à 15 ans et
demi de prison ferme et n'a eu aucune clémence à l'encontre du
tortionnaire. Il l'aurait même condamné encore plus sévèrement si la loi
le lui avait permis, comme l'a déclaré le centre de soins pour animaux
sur sa page facebook : "Le Juge White a pris plusieurs minutes pour
expliquer clairement que durant toutes ces années où il a présidé des
procès de crimes graves, comme des fusillades, des meurtres avec
préméditation ou des meurtres avec tortures, il a toujours essayé
d’entrevoir quelque chose de bon chez les accusés, mais cette fois-ci,
il n’a eu aucune pitié pour Brian et ses crimes odieux sur ses chiens.
Le Juge White a regretté ne pas pouvoir envoyer plus longtemps Brian
derrière les barreaux, mais l’a condamné au maximum de ce que permettait
la loi."
Le
centre de soins pour animaux de Sacramento a exprimé en plus de cette
déclaration son entière satisfaction vis-à-vis de cette sentence : "Nous
sommes très fiers de l’engagement de l’officier Vigel dans cette
affaire, et tellement reconnaissants du travail du Procureur Hilary
Bagley-Franzoia. La sentence d’aujourd’hui est une nouvelle pierre
apportée à l’édifice pour accroître les poursuites et les peines sévères
infligées pour actes de cruauté sur animaux."
Bubba
s'est remis de ses fractures et diverses blessures, mais a perdu
malheureusement l'usage de son œil droit sous les coups de son bourreau.
Bientôt prêt à être adopté, il a enfin l'espoir d'une vie meilleure.
Il
est à rappeler, en France la maltraitance des animaux n'est pénalement
passible que d'une peine de prison n'allant que jusqu'à 2 ans
d'emprisonnement et que d'une amende de 30 000 €.
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