Divergence ?
L'automne
est arrivé, cette saison qui transporte certaines âmes dans une
nostalgie. Ce moment de l'année qui procure à ces âmes le plaisir de se
promener sur un petit chemin dans la campagne qui se laisse envahir par
la brume. Sentir l'odeur si spécifique qui mêle l'humus de la terre et
l'humidité de l'air. Voir les feuilles des arbres se changer doucement
en une palette de couleurs ambrées...
Marchant tranquillement sur ce petit chemin,
j'aperçois sortir de la brume légère le soleil pâle dont l'un de ses rayons
vient se poser sur un petit cimetière derrière une chapelle. Me dirigeant vers
celui-ci, je me trouve devant une barrière à demi-ouverte en fer forgé rouillé
par le temps que je pousse discrètement. Le petit grincement qui se fait
entendre rompt un instant le silence qui entoure les lieux. Quelques dizaines
de tombes se dressent alors devant moi. Avançant à pas lents dans les allées
qui séparent les tombes, je lis chacune des inscriptions gravées sur elles. Les
dates incrustées dans la pierre débutent de quatre siècles en arrière jusqu'à
notre époque.
Le vent du nord qui souffle faiblement sur le
cimetière dont je suis la seule âme qui vive se meut en de légers murmures
comme s'il voulait me transmettre les mémoires oubliées du passé...
Cette quiétude, ce temps qui s'arrête dans nos
vies mouvementées, cet instant qui nous rend humble, nous remet à notre place
de simples mortels, ce moment qui nous permet de réaliser que riches ou
pauvres, célèbres ou pas, beaux ou moches, grands ou petits, nous terminons,
tous, la course de la vie de la même manière, sur un vrai pied d'égalité.
La mort dans la chaire redeviendra une vie nouvelle à l'âme du destin de demain. Edmond Nicolle
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