Une école qui devrait réviser sa copie !
Un petit garçon de 7 ans, victime de harcèlement scolaire, a été renvoyé définitivement de son école.
Alors que ce garçonnet subissait depuis plusieurs
mois les coups, les insultes, les bousculades et les humiliations, le
directeur, Cédric Pasquiet, de l'école privée de Notre-Dame-du-Petit-Bourg, aux
Herbiers en Vendée, l'a exclu de manière catégorique de son établissement en ne
donnant comme seule explication aux parents de ce dernier qu'une prétendue
"rupture de confiance" entre la famille et l'école. Les parents
estimant ne pas avoir été entendus par la direction ont décidé de porter
l'affaire en justice.
Les parents affirment n'avoir jamais reçu de
plainte de la part des enseignants ou des parents d'élèves concernant le
comportement de leur fils. En revanche, ils avaient alerté à maintes reprises
l'équipe pédagogique de ce harcèlement depuis le début de la rentrée scolaire.
En janvier, le petit garçon a reçu deux coups violents sur la tête et s'est
effondré en pleurs dans la cour, ce qui fut l'humiliation de trop. Il trouva
alors le courage de raconter à ses parents ce qu'il subissait. Les parents ont
de suite réagi en sollicitant un entretien avec le directeur de l'école qui n'a
pas donné suite. Mais, afin qu'ils soient écoutés par le directeur, ils ont dû
lui envoyer un courrier en recommandé. Suite à quoi, le directeur a daigné les
recevoir. Or, l'entretien fut de courte durée, puisque l'annonce de l'exclusion
irrévocable de cet élève de CE1 s'est déroulée au cours de cette unique
entrevue sans aucune explication. Le papa a déclaré au journal Ouest France
: "Ça n’a duré que quelques minutes. On m’a dit que la confiance était
irrémédiablement rompue et que mon fils était radié." Concernant le
manque d'explication, le papa poursuivit : "Je l’ai demandé trois
fois, mais le directeur n’a cessé de me répéter que l’entretien était terminé.
Un vrai tribunal sans plaidoirie."
Une décision que les parents ont qualifiée comme
inadmissible. Sachant qu'un renvoi doit suivre une procédure bien précise. Les
parents doivent dans un premier temps en être informés par des courriers, dans
un second temps, par des convocations et enfin, être reçus dans une réunion en
présence de l’équipe pédagogique et du médecin scolaire. La raison doit être
surtout justifiée !
Bien qu'aujourd'hui l'enfant soit scolarisé dans
une autre école, les parents ont fait appel à une avocate et ancienne
enseignante, dont celle-ci envisagerait même de demander un dédommagement dans
le cadre d'une procédure civile selon le "choc psychologique subi par
l'enfant et sa famille."
La radio Europe 1 a informé que "la
gravité de cette situation a poussé d’autres parents, qui manquent désormais de
confiance envers l'école, à retirer leurs enfants de Notre-Dame-du-Petit-Bourg
et la direction a refusé de répondre à leurs questions."
Quant à la direction diocésaine de l’enseignement
catholique, celle-ci affirme qu’il s’agit là de "la responsabilité du
directeur de l’école."
Le papa du petit garçon a fait une dernière
déclaration au quotidien sur l'état actuel de son fils : "Il va déjà
mieux. Mais il a très mal vécu ces événements : il a d’abord été rejeté par ses
camarades, puis par les adultes. Et pendant tout ce temps, personne, à aucun
moment, ne nous a demandé comment allait notre fils."
Enfin, en référence à l'extrait de la chanson
"Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école ? C'est ce
sacré Charlemagne !", bien que nous sachions que ce n'est pas lui, à
la lecture d'un tel fait, le pauvre Charlemagne pourrait se retourner un
certain nombre de fois dans sa tombe ! Quelle honte !
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