Adieu grasse matinée !
Une
récente étude menée durant 9 ans par des spécialistes du sommeil de
l'Université de Cambridge, en Angleterre, atteste que dormir trop peut
augmenter considérablement les risques d'AVC et plus particulièrement
chez les femmes.
Les chercheurs ont observé les conséquences d'un
sommeil de 8 heures et plus par nuit chez les personnes accoutumées à dormir
quelques heures et chez celles qui dormaient les heures requises de manière
constante.
Ainsi, pendant 9 ans, les chercheurs ont
surveillé 10 000 hommes et femmes, âgés de 42 à 81 ans, habitants du comté de
Norfolfk, constituant la partie septentrionale de la région d'Est-Anglie, en
leur demandant au début de l'expérience leur quota moyen de sommeil et en
renouvelant cette demande tous les 4 ans. Ils ont alors constaté qu'au cours de
cette période les 346 personnes victimes d'un AVC faisaient partie de celles
qui dormaient le plus, notamment chez les plus de 63 ans et les femmes ;
dans ⅓ des cas, chez les Britanniques effectuant de nuits courtes en
s'octroyant de temps à autre un repos de plus de 8 heures, les risques d'AVC
mortelle étaient multipliés par 4 et chez ceux dormant entre 8 heures et 9 heures
de façon hebdomadaire, ce risque était deux fois plus présent.
Afin renforcer ce résultat, les chercheurs ont
étendu leur étude en collectant les données sur le sommeil et la santé de plus
de 500 000 personnes à travers 7 pays et sont parvenus à la même conclusion.
Malgré cette constatation spectaculaire, il reste à établir le lien et
déterminer si le sommeil excessif est un facteur à risque ou un indicateur
d'une maladie en évolution, comme l'a déclaré l'un des chercheurs, le
professeur Kay-Tee Khaw : "Nous devons comprendre les raisons de ce
lien entre le sommeil et les risques d'AVC. Que se passe-t-il dans le
corps qui explique ce lien ? En poursuivant nos recherches, nous découvrirons
peut-être que dormir trop est un signe avant-coureur d'un risque accru de faire
une attaque, surtout chez les personnes âgées."
Selon le Docteur Neil Stanley, expert en sommeil,
interrogé par le Daily Mail, la régularité du sommeil est la clé et
s'accorde avec l'un des points de l'étude en affirmant que de trop longues
nuits effectuées par des personnes qui sont habituées à dormir peu s'avèrent
plus néfastes que bénéfiques. Il conseille alors de trouver son rythme et de
s'en tenir en dormant en moyenne le même nombre d'heures tous les jours,
week-end compris.
Adieu, donc, belle grasse matinée et le temps
passé à se prélasser bien au chaud au lit sous une couette douillette !
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