Shaïmaa al-Sabbagh


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Shaïmaa al-Sabbagh, touchée par les tirs de force de police égyptienne lors du rassemblement pacifiste du 24 janvier 2015 en hommage aux victimes de la révolution de 2011, dans les bras d'un ami venu à son secours, avant de succomber de ses blessures (cliché pris par un photographe de l'agence Reuters présent sur les lieux)

Elle s'était déplacée d'Alexandrie afin de se recueillir sur la place Tahrir, au Caire, accompagnée d'autres Égyptiens, pour ce rassemblement pacifiste qui devait se terminer par un dépôt de fleurs. Ce rassemblement tourna au drame par l'intervention meurtrière de la police appelée pour disperser les militants sur la place. Touchée par des tirs de chevrotines, couverte de sang, elle tomba dans les bras d'un ami venu la secourir et succomba quelques instants plus tard à ses blessures.

Elle s'était déplacée d'Alexandrie afin de se recueillir sur la place Tahrir, au Caire, accompagnée d'autres Égyptiens, pour ce rassemblement pacifiste qui devait se terminer par un dépôt de fleurs. Ce rassemblement tourna au drame par l'intervention meurtrière de la police appelée pour disperser les militants sur la place. Touchée par des tirs de chevrotines, couverte de sang, elle tomba dans les bras d'un ami venu la secourir et succomba quelques instants plus tard à ses blessures.

Ce moment terrifiant fut immortalisé par un photographe de l'agence Reuters présent. Les différents clichés de ce rassemblement firent le tour du web et des réseaux sociaux. Ils montrent notamment Shaïmaa al-Sabbagh accompagnée d'autres militants porter la couronne de fleurs qu'ils devaient déposer ainsi qu'une pancarte qu'elle tenait durant sa marche vers la place, puis transportée en urgence par ses compagnons, tandis qu'elle s'éteignait à petit feu, et d'autres manifestants tentant de fuir le danger.

Alors que sa mort bouleversa le pays, que de nouvelles manifestations suivirent, dont celles de femmes dénonçant l'usage de la violence infligée par le gouvernement d'Abdel Fattah al-Sissi, un responsable du ministère de l'Intérieur à l'AFP déclara formellement : "Aucune arme qu'il s'agisse de fusils à chevrotine ou à balles de caoutchouc n'a été utilisée. Il s'agissait d'une petite manifestation qui ne nécessitait pas le recours à de telles armes. Il n'y a eu que deux tirs de gaz lacrymogènes" Une version loin d'avoir convaincu la population, Internet et les ONG de défense des droits de l'homme, dont Human Rights Watch dénonce : "Quatre ans après la révolution, la police tue toujours régulièrement des manifestants"

Shaïmaa al-Sabbagh est devenue malgré elle une icône posthume, à travers le monde, d'une révolution encore bien loin d'être aboutie.

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