Ah ! Belle langue française... quand tu nous quittes !
Comme
au quotidien, sous le soleil matinal de ce bel été, pendant mon
petit-déjeuner ; un bon café, un jus d'orange et un petit pain au
chocolat, assise à la terrasse de ma maison, je lis quelques articles de
presse. Et là ! Stupéfaction ! Des fautes d'orthographe, de
grammaire... des fautes, des fautes et encore des fautes... !
Certes, me diriez-vous "que celui qui n'a jamais péché lui jette la
première pierre" selon la célèbre phrase liturgique. Cela étant, je
ne suis pas une journaliste diplômée avec un certain nombre d'études derrière
elle ! Des études durant lesquelles l'apprentissage de la langue française
devait être d'un haut niveau, je suppose ? Il me semble donc qu'un article qui
apparaît dans un très grand journal se doit d'être écrit de manière impeccable
; en bon français, avec de bonnes tournures de phrases, un vocabulaire quelque
peu soutenu et surtout sans fautes !
Alors, lorsque je lis : "elle voulait avoir l'air sérieuse",
"les nerfs à vifs", "l'obsession de (...) ne
s'exportera qu'à la fin des années (...), mystérieusement épargnés par le
phénomène(...)" ou encore "comme lui, X, Y et Z, très connu,
ont porté (...)", dont cette dernière phrase me paraît construite
d'une façon quelque peu particulière, puisque pour ma part, j'aurais plutôt
écrit "comme lui, très connu, X, Y et Z ont porté (...)", etc. je me
pose des questions ?
Quand le manuscrit d'un auteur est publié par une maison d'édition, maison
d'édition sérieuse bien sûr, ce manuscrit est soumis systématiquement avant sa
mise sur le marché à la correction. Qu'en est-il pour ces articles ? Les
grandes maisons de presse n'ont-elles pas de correcteurs ? Le vouloir du
rendement à tout prix efface-t-il la qualité au nom de la quantité ? Comment un
grand journal réputé de presse écrite ne se veut-il pas plus exigeant ?
Ah ! Belle langue de Molière ! Où es-tu donc partie ? La langue de
Shakespeare te supplante, en donnant l'impression à ceux qui l'utilisent d'être
à la mode ! Celle-là même qui francise son vocabulaire, sans pour autant
affaiblir sa base ; constat que je fais depuis plus d'un an que je vis en
Angleterre !
Alors, pourquoi ne pas associer les deux ? Il est certain que nous ne sommes
plus à l'époque de la Renaissance ni du Romantisme. La langue française a
évolué avec son temps. Mais est-ce une raison d'amoindrir la langue la plus
complexe au monde ? Ne pouvons-nous pas conserver sa richesse tout en la
mélangeant avec la modernité ? Sommes-nous ringards parce que nous voulons
continuer à employer des mots peu usités ?
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