Les fricoteurs aux tomates étoilées
Précédemment dans un article, j’ai déclaré avoir été délestée de 3000 euros. Et oui ! L’étude de ces contrats s’est donc approfondie après "mon cas malheureux"
Je fanfaronne un peu aujourd’hui, je l’admets, or à l’époque, je n’étais pas si fière. Naïvement, j’ai cédé à la tentation et ai signé l’un de ces contrats, partant du principe que, peu importe la maison d’édition avec laquelle j’allais collaborer, je devais de toute façon apporter ma contribution financière pour la publication de mon livre et ainsi espérer devenir un auteur reconnu ! Mais j’avais tort !
Pendant presque deux ans, à coup de lettres recommandées, d’appels téléphoniques, j’ai mené un combat tambour battant avec l’une de ces maisons d’édition. Je suis même passée sur la première radio de France le 21/10/2013 dans une émission spéciale du matin présentée par son animateur et son équipe d’experts et d’avocats, où ce fût à cette occasion, à ma grande surprise, que j’appris que cette maison d’édition avait fermé ses portes et n’aurait peut-être même jamais existé, je dis bien "aurait", puisque ce n’est qu’une simple et pure supposition de ma part en fonction du résultat de leur enquête.
Depuis, j’ai écrit d’autres livres et me suis davantage renseignée. C’est ainsi que j’ai choisi l’autoédition. Mais, voilà, le temps passe…
Il y a quelques temps de cela, je suis arrivée à la conclusion que, seule, je ne pouvais réussir. J’ai alors, de nouveau, retroussé mes petites manches et me suis lancée à la recherche d’une maison d’édition. Et encore et toujours la même chose ! Les articles que je vous ai antérieurement présentés, d’ailleurs, sont issus de ces contrats récemment reçus en réponse à mes demandes de publication.
Or, il s’est opéré un changement par rapport à mes contacts de trois ans en arrière, c’est la publicité que certaines de ces maisons d’éditions font sur elles ! Et la délicatesse, surtout, à laquelle elles font appel pour répondre à une demande publication !
L’une d’elle fait non seulement l’apogée d’elle en adjoignant à son contrat deux pages promotionnelles écrites en gros caractères m’informant de son bon classement dans un "catalogue (Observatoire Indépendant de l’Édition Pour Les Auteurs Très Exigeants), qui s’intitule le Gault et Millau des éditeurs." ; catalogue qui notent à coups d’étoiles et de tomates les maisons d’éditions, les étoiles distribuées étant pour les meilleures et les tomates, pour les plus mauvaises, mais aussi me transmet, d’une manière charmante, la réponse suivante à ma demande de publication : "Je vous rappelle que le livre serait diffusé en librairies traditionnelles ainsi que sur internet. Je joins les commentaires de (…) sur notre maison d’édition, gage de sérieux de nos publications.
(Observation sur votre couverture Les diamants de l’espoir
: vous n’utilisez pas l’apostrophe correcte celui-ci signifie prime :
vous mettez une capitale au L de l’espoir, personne ne fait cela en
édition, vous placez des capitales à tous les mots, regardez comment les
livres de qualité sont composés ; la coupe du titre est mauvaise,
jamais de coupe entre l’article et le nom sur une couverture de plus !)
J’espère que vous m’en voudrez un peu après ces critiques de
professionnel et que vous me répondrez, pourquoi pas avec acrimonie !
(Je souhaite jouer un peu, j’espère que vous l’avez compris.)"
(Je souhaite jouer un peu, j’espère que vous l’avez compris.)"
Et toc ! Prends ça en pleine poire ! Quelle gentillesse ! Et quel sérieux ! Sachant que, d’une part, avec honnêteté, lors de ma demande de la publication de mon livre, j’avais informé cette maison d’édition-ci de l’autoédition de mon ouvrage, présenté alors en couverture comme ceci : "Les Diamants De L’Espoir" Il est vrai que cela ne se fait pas ! Surtout, lorsque ce très élégant monsieur m’envoie son prospectus publicitaire avec la phrase : "Observatoire Indépendant de l’Édition Pour Les Auteurs Très Exigeants" marquée ainsi ! Avec des majuscules partout ! Sauf le "l" apostrophe… Oh ! Non, pardon ! Prime ! Mais, tel un auteur idiot, je ne sais évidemment pas ce que "l’adjectif prime" signifie et encore moins qu’il est le synonyme "d’une apostrophe" indiquant une élision ! Puis, n’étant pas "professionnel", je ne me permettrais pas d’apprendre l’emploi de langue française, et surtout pas la définition du mot : "courtoisie" à cet individu ! D’autre part, c’est quoi cet éditeur qui souhaite une réponse acrimonieuse à son courrier et qui plus est souhaite jouer ! Je ne connais pas le niveau d’éducation de cette personne, mais de toute évidence, nous n’avons absolument pas le même ! Et voici donc ce que j’ai répondu à cela : "Je tiens à vous remercier, d’une part, de votre critique. Mais, loin de moi l’envie d’être acrimonieuse ! Vous êtes un professionnel, pas moi, sinon, c’est vous qui feriez appel à mes services ! Alors à vous, les tomates et à moi, les étoiles ! Et dans la vie, lorsque nous voulons progresser, il nous faut accepter les critiques positives, mais surtout négatives ; ce sont ces dernières qui nous permettent d’évoluer. En outre, mon caractère me pousse davantage à aller vers l’ironie que l’acrimonie.
D’autre part, après étude de votre proposition de contrat, je ne peux l’accepter en l’état."
Voilà donc la relation très saine qu’un éditeur met en avant pour une future collaboration tout en harmonie avec un auteur ! Cela donne vraiment envie d’accorder sa confiance d’auteur à une maison d’édition étant toutefois autant dans l’ombre que l’auteur, malgré ses étoiles qui de ce fait mériteraient de se transformer en tomates bien mûres ! Quant au "Gault et Millau", je préfère me fier aux vrais ; je suis sûre de trouver un excellent restaurant, plutôt que de me fier aux faux et de me retrouver dans une mauvaise maison d’édition ! Et à chacun son domaine, à chacun sa cuisine ! Et je préfère l’authentique à l’imposteur !
En conclusion de tout ça, et suite à des conseils davantage plus avisés de personnes plus convenables, je laisse ce monde des "fricoteurs", qui effectivement "jouent" les éditeurs sérieux, alors qu’ils ne sont uniquement sur le marché d’internet que pour attraper des proies faciles, en volant l’argent des auteurs travaillant certainement plus durs qu’eux pour s’en sortir. Ces prometteurs de beaux jours voulant s’enrichir sur le travail des autres. Ces commerciaux, ni plus ni moins, de l’édition, si toutefois ce terme peut être employé, demandant des sommes faramineuses pour la conception d’un livre en autoédition déjà conçu. Je décide alors de prendre en compte ces conseils, ceux des "blogeurs", en tentant ainsi par cette nouvelle méthode, le "blog", de réussir à faire connaître et vendre mes livres. Et méthode, d’ailleurs, qui ne me coûte certainement pas des 4000, 2980 ou même 850 euros !
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