"Au secours ! J'ai besoin d'amour !"
"Au secours ! J'ai besoin d'amour ! Comme la lune a besoin de la nuit pour briller...",
extrait d'une chanson très connue, dont sa portée n'a plus vraiment
cours, aujourd'hui, dans notre société. La lune ne brille plus trop dans
la nuit... Enfin, tout dépend de quelle lune parlons-nous ?
Il paraîtrait que les hommes célibataires d'aujourd'hui perdraient leur pouvoir sur la femme.
Les
femmes célibataires modernes seraient devenues des consommatrices
d'hommes, tels les hommes l'auraient fait auparavant. Elles seraient des
: "self made women" qui sauraient exactement ce qu'elles voudraient.
Ces
femmes se mettraient sur internet, par le biais de sites de rencontre,
pour trouver l'homme de leur vie, avec des critères très spécifiques et
des exigences à toute épreuve. Elles voudraient un homme viril sans
qu'il le soit, un homme galant un peu cavalier, un romantique un peu
sauvage, et surtout un physique de mannequin sans qu'il ressemble à une
célébrité à la mode ! Elles voudraient du glamour sans amour !
Certaines
choisiraient aussi des hommes célibataires pour une relation purement
intime, sans attachement, juste le plaisir pour le plaisir, et
décideraient de les voir quand elles le souhaiteraient, en faisant d'eux
des hommes objets. D'autres leurs feraient subir un véritable
interrogatoire, sans oublier surtout la question fatidique : "Combien tu
gagnes ?" D'autres encore les noteraient sur leurs performances en tout
genre.
Il
est certain que de nos jours, tout est noté ! Des émissions de
télé-réalité de toute sorte nous bombardent avec un système de notation,
comme à l'école, à donner pour la meilleure cuisine, boulangerie,
maison, région...
Mais
aujourd'hui aussi, nous vivons de plus en plus longtemps, de plus en
plus nombreux et de plus en plus seuls. Nous désirons être à tout prix
dans le "high-tech", sans prendre le temps nécessaire de nous arrêter
sur les uns et les autres. Le monde moderne nous veut de plus en plus
jeune, de plus en plus beau, de plus en plus efficace… nous obligeant à
marcher au pas cadencé dans le rythme effréné de sa technologie avancée.
Et les réelles difficultés présentes de certains s’effacent totalement
dans les indifférences des autres.
Les
individualismes personnifiés transparaissent. Ils relaient sans relâche
la cordialité des anciens temps par la mauvaise humeur. Ils ternissent
les sourires de la belle époque pour ne montrer que des grimaces moroses
creusant davantage les rigoles du présent sur les visages gris de cette
société contemporaine ; ces figures placides devenant alors le reflet
du miroir de l’actualité figée de l’ère du temps. Le modernisme
holographique projeté sur et dans notre quotidien nous contraint de plus
en plus à l’abnégation de nos vies privées pour nos carrières, dites
spécialisées. Il nous normalise selon des images qui ne ressemblent à
personne, nous cloisonne en une catégorie pour nous enfermer dans une
autre, nous assiste à tout et à rien, puis nous transforme petit à
petit, mais sûrement, en "La" consommation. Et insidieusement, sans
prêter attention, nous devenons les spectateurs de nos vies !
Mais
l'Amour dans tout ça ? Est-ce une note ? Un simple mot ne représentant
pas plus qu'une définition dans un dictionnaire ? Un questionnaire à
réponses multiples, dont il faut veiller à cocher les bonnes cases ?
Je ne sais pas.
Or, c'est peut-être pour ça que les autres, c'est à dire, les normaux, nous, serions complètement largués !
Et là ! C'est : Au secours ! J'ai besoin d'une autre planète !
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