La courge butternut
By CR
Littéralement « courge noix de beurre », elle est également appelée le ou la doubeurre, courge cacahuète, en raison de sa forme, ou simplement butternut. Elle est un cultivar de la courge musquée, une plante de la famille des cucurbitacées.
Son nom français doubeurre évoque la douceur de son goût et en particulier sa texture veloutée obtenue en cuisine.
Son nom anglais butternut lui aurait été donné par Charles A. Leggett, créateur de cette variété en 1944, qui lui trouvait la tendreté du beurre et la douceur des fruits à coque.
Ses graines sont longues de 0,5 à 2 cm, de forme oblongue, à-peu-près moitié moins larges que longues. Elles se sèment sur la tranche la plus longue à de 5 à 20 mm de profondeur.
Cette courge se plante après les dernières gelées, car elle craint le gel. Elle peut être semée en godet, 4 semaines avant la plantation en pleine terre ou semée directement en pleine terre.
Les semis en pleine terre ont tendance à se développer plus vite et à rattraper les plants repiqués. Ils sont cependant plus vulnérables aux attaques de limaces et de rongeurs dans les premiers stades de développement.
Cette variété coureuse demande un intervalle de culture de 1,5 mètre entre les plants pour 80 cm entre les lignes. Les lianes grandissent jusqu’à mesurer 6 mètres de long environ.
Elle a des besoins importants en azote et apprécie les apports de compost ou de fumier, même frais.
Son besoin en eau est aussi élevé, même si les plants ont des racines puissantes capables d’aller chercher l’eau en profondeur. Des gros arrosages espacés d’1 à 2 semaines sont préférables aux arrosages plus fréquents, nécessaires qu’en cas de canicule.
Le développement important des plants peut rendre le passage impossible entre les rangs sans écraser la culture. Il est donc important de bien éliminer les adventices, jusqu’en juillet, tant que le passage est encore possible. L’arrosage par goutte-à-goutte ou par aspersion est aussi à privilégier pour la même raison.
Elle craint l’oïdium, appelé aussi pourriture blanche ou maladie du blanc, qui forme des taches blanches sur ses feuilles et les dessèche. Il ne s’attaque pas aux fruits, mais quand toutes les feuilles sont sèches, les fruits ne peuvent plus grandir ni mûrir. En France, cette maladie apparaît au mois d’août à l’occasion de pluie. La plante y résiste d’autant mieux que le sol est riche. Les feuilles peuvent être enduites de soufre en juillet, mais le succès n’est pas garanti. Les feuilles atteintes doivent être enlevées, afin de ne pas contaminer les autres, et brûlées pour ne pas contaminer la terre ou le tas de compost.
Dans la moitié sud de la France, les fruits se récoltent de septembre à octobre.
Ils sont mûrs lorsqu’ils sont passés du vert pâle à une belle couleur beige et quand le pédoncule a viré au beige foncé ou au brun. Ils peuvent alors être récoltés en coupant la tige au sécateur et en laissant un morceau de pédoncule afin de permettre au fruit de mieux se conserver. Il est possible aussi d’attendre quelques semaines, voire un mois ou deux, en les laissant sur la plante. Après récolte, il est essentiel de les garder bien au sec, par exemple en glissant un morceau de tuile ou un peu de paille pour les éloigner du sol et les préserver de l’humidité des pluies. La peau des fruits est assez robuste aux agressions et se cicatrisera même après avoir été attaquée par des insectes, dont peu s’y intéressent. Il est préférable de les récolter dès que la température descend en dessous de 0 °C pour ne pas risquer de geler les fruits.
Plusieurs parties de la plante sont comestibles :
– La fleur, dont les pétales peuvent se manger crus. Il est meilleur de consommer les fleurs mâles, après qu’ils aient utilisé leur pollen pour féconder les fleurs femelles et laisser les fleurs femelles développer leur fruit ;
– Les graines, une fois décortiquées, peuvent être consommées grillées et légèrement salées à l’apéritif par exemple. Elles s’achètent déjà écossées pour les utiliser en salade. Elles sont riches en zinc ;
– Le fruit s’appelle aussi doubeurre. Arrivé à maturité, il peut se manger cru à la manière d’une carotte. Bien qu’il soit très légèrement âcre, il est plus goûteux. Sa chair ferme permet de le cuisiner comme une pomme de terre. En soupe, avec un mixage vigoureux, il apporte une texture veloutée que ne donnent pas d’autres courges, dont les potirons, par exemple. Il sert également à la préparation d’un gratin au four ou à celle d’un gâteau, semblable aux carottes. Pour toutes les recettes cuites, il n’est pas nécessaire de lui retirer la peau qui est comestible et ramollit à la cuisson.
Le fruit possède une peau beige dure et peu épaisse, de 0,5 à 1,5 millimètre, lui assurant une longue conservation, jusqu’à 1 an après récolte dans un endroit frais, de 15 à 20°C.
Comme pour tous les fruits et légumes à longue conservation, cette courge se conserve dans un endroit sec et frais. Elle doit être souvent surveillée pour vérifier que sa peau reste bien ferme, en particulier près du pédoncule. En cas de ramollissement, indiquant un pourrissement, il est utile de la consommer rapidement. Sa chair étant ferme, le pourrissement est lent, il est alors faisable de récupérer une bonne partie du fruit pour le manger.
Les fruits conservés longtemps, plus de 6 mois, peuvent avoir commencé à sécher et présenter un aspect fibreux au centre du fruit. Ils restent toutefois consommables.
Enfin, il est possible de conserver un fruit coupé en deux une dizaine de jours au réfrigérateur.
Cf. Wikipédia.
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