Le chèvrefeuille des bois

By CR

Lonicera periclymenum est une liane arbustive de la famille des Caprifoliacées aux fleurs très odorantes.

Le naturaliste suédois Carl von Linné dédia le nom de genre Lonicera au naturaliste, botaniste, médecin et mathématicien Adam Lonitzer. Le terme periclymenum dérive du grec periclumenum, signifiant « baigné tout autour », car chez certaines espèces de chèvrefeuille, les feuilles soudées à la base permettent à l’eau de s’amasser dans un petit réservoir.

Le chèvrefeuille des bois est une plante grimpante à pousses volubiles, aux jeunes rameaux pubescents et rougeâtres au sommet. Ses tiges grêles et pleines ont la capacité de mesurer jusqu’à 4 mètres en s’enroulant autour des tiges dans le sens lévogyre. En étranglant leur support, elles peuvent causer des dégâts aux jeunes arbres. Elles se marcottent très facilement en émettant des racines lorsque la tige est au contact du sol.

Ses feuilles caduques, opposées, sont elliptiques. Elles ne sont pas soudées entre elles à la base et ont un pétiole court ou absent pour les supérieures. Elles sont molles, plus ou moins glauques, généralement pubescentes, parfois glabres. Elles sont entières et quelquefois légèrement dentées.

Ses fleurs sont groupées en inflorescences terminales, longuement pédonculées. Les bractées situées à la base de l’inflorescence sont petites et libres, à la différence de celles de L. caprifolium. Elles sous-tendent de 4 à 17 fleurs tubulées. Le calice porte des dents lancéolées, aiguës. La corolle est formée d’un long tube étroit terminé par deux lèvres, la supérieure se terminant par 4 petits lobes. Ses fleurs odorantes d’un blanc jaunâtre ou rougeâtre sont entomogames. Le nectar peut être butiné par des insectes munis d’une longue trompe comme les sphinx, mais pas par les abeilles.

Son fruit est une baie ovoïde, rouge, de 8 mm de diamètre et est légèrement toxique.

Son limbe foliaire peut être entier, sinué et même un peu lobé.

Il est présent en Europe occidentale, c’est-à-dire en Espagne, en France, au Royaume-Uni, au Benelux, en Allemagne, en Suisse et à l’ouest de la Pologne. En France, il est commun dans l’ensemble du territoire, sauf en région méditerranéenne où il est plus rare.

Bien qu’il compte parmi les plantes caractérisant le climat atlantique, son aire de distribution déborde à l’est sur des régions subatlantiques et au sud sur les régions subméditérannéenes de l’Espagne centrale.

Il croît dans les bois frais, les haies, les lisières forestières, surtout en terrains siliceux, puisqu’il est un acidiphile à large amplitude. Il apprécie ainsi les sols riches, humifères et frais.

Il est utilisé comme plante ornementale. Il est conseillé de le rabattre après floraison.

Son écorce fut employée comme diurétique. Ses baies, pourtant légèrement toxiques, furent vantées par le savant du 16è siècle Agricola et le médecin Nicolas Alexandre au 18è siècle comme « admirables pour guérir les plaies récentes mais non pas les ulcères ».

Ses fleurs cueillies un peu avant maturité puis séchées à l’ombre furent très estimées par la médecine populaire pendant longtemps. Elles étaient traditionnellement préconisées contre la toux, le rhume, les bronchites légères, l’asthme nerveux, les palpitations, l’insomnie et le hoquet. Elles se prenaient sous forme d’infusion à raison de 4 à 8 g de feuilles par litre d’eau et de 2 à 3 tasses par jour.

Les fleurs et les boutons floraux du chèvrefeuille du Japon, Lonicera japonica Thunb., sont communément utilisés par la médecine traditionnelle chinoise. Cette pratique médicinale restant très vivante en Chine, de nombreuses analyses pharmacologiques réalisées sur les composants actifs révélèrent une activité antibactérienne, anti-inflammatoire et antivirale significative.

Enfin, sa période de floraison est de juillet à septembre, parfois jusqu’à octobre.

Cf. Wikipédia.

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