Île Renote

By CR

Appartenant à la commune de Trégastel, dans les Côtes-d’Armor, en Bretagne, elle est située sur la Côte de granit rose.

Histoire :

Elle est occupée depuis 150 000 ans, soit la période du Paléolithique moyen. Des éclats levallois et des grattoirs de l’époque moustérienne y furent retrouvés. Un crec’h (promontoir) d’un village troglodyte néolithique est situé sur une propriété dite Crech-Alia. L’allée couverte de Ty-al-Lia ou Ty-ar-Lia, inaccessible car se trouvant sur une propriété privée, se trouve à 80 mètres au nord-est. Elle est orientée est-ouest sur une longueur de 12,75 mètres pour une largeur de 2,5 mètres.

Il s’agissait à l’origine d’une île accessible à marée basse, mais la construction en 1885 d’une chaussée qui la relia au continent, même à marée haute, en fit une presqu’île. La zone de stationnement de la grève de Toul Drez est installée sur ce pédoncule sablo-rocheux qui le relie au continent.

Elle fut classée parmi les « sites pittoresques » au sens de la loi du 2 mai 1930 par un décret du 11 février 1977.

Géographie :

Elle présente un chaos granitique qui borde l’eau sur une centaine de mètres. Les blocs de granite sculptés par les agents météoriques, selon des systèmes de diaclases subhorizontaux et subverticaux, donnent des reliefs qui surprennent par leurs arrangements défiant les lois de l’équilibre. Leurs formes ont aussi fécondé l’imaginaire populaire, d’où leurs microtoponymes locaux, dont palette du peintre, tête de baleine, champignon, etc. Ce chaos constitue un site géologique d’intérêt régional.

Le chaos est composé de granite rose à texture grenue, grain plurimillimétrique, qui est en fait un granitoïde de type syéno- ou monzogranite. Sa paragenèse, soit une association minérale caractéristique d’un processus de formation d’une roche, se compose de quartz, feldspath alcalin rose ou microcline, feldspath blanc ou plagioclase, rare micas noirs de biotite et hornblende. Son altération qui donne une arène granitique visible au pied des rochers est nommée localement « perré ».

Le sommet de ces rochers est parfois creusé de dépressions. La stagnation pratiquement permanente de l’eau de pluie enrichie du sel des embruns donne ces micromodelés granitiques, dont des cuvettes, appelées localement « bidets de la Vierge » ou « empreintes du Diable ». Ces micromodelés sont en forme de microcirques, de taffoni ou de vasques souvent ouverts sur les côtés par des rigoles, cannelures comparables aux lapiez. Ces rigoles sont issues de l’écoulement de l’eau qui en déborde et où s’installent des lichens (Xanthoria parietina). Le creusement est tel qu’il perce la roche, comme dans la « palette du peintre ». Ce rocher percé repose sur un bloc inférieur recouvert de lichens lui donnant une teinte grise. L’érosion mécanique de ce granite se matérialise par la zone de contact entre ces deux blocs qui correspond vraisemblablement à une ancienne diaclase sub-horizontale très peu altérée sur quelques dm2 alors que l’altération a arénisé tout le reste de cette fracture.

Sur la côte est, plusieurs rochers montrent à leur base des enclaves ou xénolithes métriques sombres, litées, qui sont des débris de roches sédimentaires encaissantes englobées. Entre Castel Menguy et Le Gouffre, des petits filons de quartz blanc et d’aplite sillonnent le granite.

Au niveau de la plage du Coz Pors, près de la pointe de Beg ar Vir, le rocher ayant la forme d’un gros cube est surnommé « Le Dé ». Il montre des cavités d’affouillement dues au vent et aux embruns qui sculptent sa base.

La « boule » se trouve dans un amas de rochers à l’extrémité est de l’île Renote face aux Sept-Îles. L’accès est uniquement possible à marée basse. Ce phénomène géologique s’explique par l’érosion marine dans une zone non abritée des vagues et des marées. Les boules granitiques sont alors démantelées en blocs de plus petite taille et peuvent donner des galets aux formes ovoïdes parfois presque parfaites. La taille de ces galets dépend principalement de deux facteurs, la maille du réseau de diaclases et la force des vagues.

Cf . Wikipédia.

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