Le Maine-et-Loire

Le Maine-et-Loire_saumur-fr_wp

By CR

Département français du Val de Loire dans la région Pays de la Loire, ses limites reprennent en grande partie celles de l’ancienne province d’Anjou.

Avec 7 107 km2, il est le 16è département de France par sa superficie et le 27è par sa population, dont ses habitants sont appelés « Angevins » et « Angevines » en référence à la province d’Anjou. À grande dominance rurale et agricole, son plus grand centre urbain est la ville d’Angers, laquelle est sa préfecture et secondée par trois sous-préfectures de tailles plus modestes, celles de Cholet, Saumur et Segré-en-Anjou Bleu, par ordre de population.

Il appartient au bassin de la Loire et à la région naturelle du Val de Loire inscrit depuis 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Son territoire est traversé d’est en ouest par la Loire où se déversent de nombreux affluents faisant de lui l’un des départements les plus drainés de France.

Économiquement, il est le second pôle industriel des Pays de la Loire et l’un des premiers départements français en valeur et en diversité agricole, hébergeant notamment le vignoble le plus étendu du Val de Loire.

Histoire :

Il a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, et son territoire correspond ainsi à la majeure partie de la province d’Anjou. Les documents de travail utilisés par le décret du 16 janvier 1790 évoquent d’ailleurs le « département d’Anjou ». Or, cette appellation a été abandonnée, puisque le choix s’était porté sur le fait de nommer tous les départements non d’après des critères historiques mais purement selon des références géographiques. Malgré tout, il existe une incertitude quant au nom de la rivière, Maine ou Mayenne, et donc sur le nom du département à sa création. Ainsi, le décret de l’Assemblée du 26 février 1790 accorde le nom de Maine-et-Loire, mais la nomination par le roi des commissaires du département le 15 mars 1790 ainsi que le décret du 22 juin 1790, spécifiant Angers comme le siège de l’administration du département, apportent celui de Mayenne-et-Loire. Enfin, la proclamation du roi du 25 juin 1790, sanctionnant le précédent décret, redonne le nom choisi en février, Maine-et-Loire. Le Site sur la population et les limites administratives de la France (SPLAF) indique que le département s’est d’abord appelé Mayenne-et-Loire pour ensuite changer de nom pour Maine-et-Loire le 12 décembre 1791. Cependant, aucun décret national de changement de nom n’a été retrouvé à cette date. Toutefois, l’assemblée du département étant réunie en séance ce jour-là, le choix du changement de nom a peut-être été fait au niveau local. Dans tous les cas, les deux noms ont cohabité dans les documents officiels de la création du département au moins jusqu’à la fin de l’an II, c’est-à-dire en 1794.

Autre aspect, l’usage écrit et parlé est d’utiliser « le » afin d’attribuer le genre au Maine-et-Loire. Le nom du département a donc connu une masculinisation consacrée par l’usage, alors que la règle aurait voulue que le féminin soit usité ; sachant que la Maine et la Loire sont toutes deux féminines, l’emploi de « la » Maine-et-Loire aurait dû l’être aussi. Le masculin vient peut-être, par contamination, de la province voisine Maine, dont son chef-lieu est Le Mans. À l’inverse des autres noms de départements, pour tous les noms de départements formés de deux termes liés par « et » qui s’emploient avec l’article dans les compléments du nom et à la suite de la préposition « dans », l’écrit et le parlé se veulent être : département « de » Maine-et-Loire ou « en » Maine-et-Loire, non département « du » Maine-et-Loire ou « dans le » Maine-et-Loire, même si, là encore, département « du » Maine-et-Loire ou « dans le » Maine-et-Loire sont couramment utilisés.

Géographie :

Il se situe à l’extrémité Ouest du bassin parisien et à l’extrémité Est du massif armoricain, la frontière partageant le département en deux au niveau d’Angers. Se trouvant dans le Grand Ouest français, près de la façade atlantique, il fait partie de la région Pays de la Loire depuis 1955.

Il est le deuxième des départements français en nombre de départements qui lui sont limitrophes avec huit départements voisins, la Mayenne, la Loire-Atlantique, la Sarthe et la Vendée pour la région des Pays de la Loire, l’Indre-et-Loire pour le Centre-Val de Loire, les Deux-Sèvres et la Vienne pour la région Nouvelle-Aquitaine, et l’Ille-et-Vilaine pour la région Bretagne. Jusqu’au 1er janvier 1968 et la création des nouveaux départements franciliens, il était même le département ayant le plus de départements limitrophes, puisque la Seine-et-Marne, qui en compte aujourd’hui dix, n’en avait alors que sept.

L’Atlas des paysages de Maine-et-Loire recense en tout treize unités paysagères et une trentaine de sous-unités en son sein, celles-ci étant définies selon leurs critères identitaires.

Ses points culminants se situent dans sa partie sud : la Trottière à La Tourlandry à 216 mètres d’altitude dans la région du chemillois, le puy de la Garde à 211 mètres d’altitude à Saint-Georges-des-Gardes, Melay à 212 mètres d’altitude, Saint-Paul-du-Bois à 214 mètres d’altitude, La Plaine à 213 mètres d’altitude et Vihiers à 211 mètres d’altitude dans la région du Vihiersois.

Les points bas de l’Anjou se trouvent tous sur la Loire. Lorsque cette dernière entre à Montsoreau, en Anjou, elle se trouve à 30 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle perd peu à peu de la hauteur au fur et mesure qu’elle s’avance dans l’Anjou. Vers Beaufort-en-Vallée, dans la vallée de l’Authion, elle s’élève à 19 mètres, à sa rencontre avec la Maine, elle s’élève à 14 mètres, puis, au niveau de Champtoceaux, à sa sortie de l’Anjou, elle ne s’élève plus qu’à 12 mètres.

Le territoire angevin est ainsi un territoire de rencontre entre le Massif armoricain et le Bassin parisien. Les deux zones géologiques se chevauchent, divisant le territoire du nord au sud. Cependant, trois structures géomorphologiques se reconnaissent au sein de l’Anjou :

– l’Anjou noir, situé à l’ouest de la région, à partir d’Angers et englobant les Mauges et le Segréen. Son sous-sol est majoritairement constitué de schistes et de grès. La moitié nord depuis Pouancé et jusqu’à Brissac-Quincé se caractérise par des bandes de schistes ardoisiers. Au sud de la Loire, dans les Mauges, le plateau de grès et de schistes se trouve percé de granite à l’est et l’ouest de Cholet ;

– l’Anjou blanc, à l’est, se confond avec le Saumurois et le Baugeois par ses sols de calcaire et de tuffeau. Ses terres blanches, résultant de l’altération de la craie (tuffeau), marquent l’extrémité Sud-Ouest du Bassin parisien ;

– la vallée de la Loire constitue en elle-même un territoire géologique. Traversant l’Anjou d’est en ouest, elle y dépose de riches alluvions tout le long de son parcours. Et le bassin houiller de Basse Loire traverse une grande partie du département en le coupant en deux.

Avec environ ses 4 500 km de cours d’eau, il est ainsi l’un des départements les plus drainés de France.

Concernant sa faune et sa flore, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) recense plus de 300 espèces d’oiseaux différents, dont plus de 170 espèces nicheuses, présentes sur son territoire.

Enfin, son climat tempéré de type océanique, sa diversité géologique et ses nombreuses zones humides favorisent la biodiversité et en font la première région horticole de France.

Cf. Wikipédia.

Commentaires

Articles les plus consultés