La Vienne

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Département français traversé par la rivière éponyme, Vienne, il est le 5è département le plus étendu de la région Nouvelle-Aquitaine et le 17è plus grand de France métropolitaine. Il se caractérise par un peuplement moyen mais, grâce à sa préfecture, Poitiers, et à sa situation géographique sur l’axe Paris-Bordeaux-Espagne, il affirme un dynamisme certain et une forte vitalité économique. Les habitants de la Vienne sont appelés les Poitevins ou Viennois.

Histoire :

Il a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d’une portion de la province du Poitou et de celle de l’Anjou avec le rattachement du sud du Saumurois, région du Loudunais dépendant du gouverneur de Saumur.

Le Loudunais et le Mirebalais appartenaient auparavant à la province d’Anjou, depuis le milieu du Moyen Âge et sa conquête sur le comté de Poitiers. Loudun relevait du gouverneur de Saumur et Mirebeau, de la Sénéchaussée de Saumur. Le triangle Loudun, Mirebeau et Moncontour, constituant ainsi le Loudunais resta détaché du Poitou et fut sous la dépendance du gouvernement de Saumur et du Saumurois jusqu’à la Révolution française et donc la création des départements français. Sur le plan religieux, le Loudunais faisait partie du diocèse de Poitiers.

À sa création, il fut divisé en six districts : Loudun, Poitiers, Châtellerault, Civray, Montmorillon, Lusignan ; puis en cinq arrondissements : Poitiers, Châtellerault, Loudun, Montmorillon et Civray. En 1926, les arrondissements de Loudun et Civray furent supprimés, dont le premier fut rattaché à celui de Châtellerault et le second à celui de Montmorillon.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il accueillit à partir de septembre 1939 environ 54 000 réfugiés du département de la Moselle, l’École normale de Metz, ainsi que des réfugiés espagnols internés au camp de la route de Limoges à Poitiers, puis, en 1941, les réfugiés de Gironde, en 1942, les enfants réfugiés de Seine-et-Oise, en 1943, les 30 000 Nantais victimes des bombardements, et en 1944, les habitants chassés de la zone côtière de Charente-Maritime.

En mai-juin 1940, le gouvernement belge s’installa à Poitiers, son parlement siégeant à Limoges. Fin juin, le département fit l’objet d’une invasion étrangère pour la première fois depuis le 14è siècle et fut coupé en deux par la ligne de démarcation. 20 000 Allemands y stationnèrent.

Le camp de la route de Limoges, proche de Poitiers, sur la route nationale 147, qui avait servi à recevoir les réfugiés espagnols en 1939, fut également utilisé par la Kommandantur de Poitiers dès la fin 1940 pour y enfermer les Tsiganes. À partir de 1941, elle y parqua de façon provisoire les Juifs, avant de les acheminer vers le camp de Drancy. Peu d’entre eux furent sauvés, à cause de la très bonne collaboration de la Kommandantur et de la Préfecture. Au total, près de 1 600 Juifs furent envoyés vers Drancy à partir de ce camp, dont le rabbin Élie Bloch, mort à Auschwitz. Ce camp reçut aussi les militantes communistes, les épouses de résistants et les réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) à partir de janvier 1944.

Le premier réseau de Résistance organisé du département fut le réseau Renard, du nom de son chef Louis Renard qui le mit en place à partir d’octobre 1940. Ce réseau essentiellement d’information qui s’étendait fut démantelé par les Allemands aidés de la police française en août 1942. 100 résistants furent arrêtés, dont 15 d’entre eux moururent en Allemagne. En parallèle, les effectifs de la Résistance dans le département augmentèrent, passant de 500 hommes mi-1943 à plusieurs milliers en juin 1944. Les principaux maquis se trouvèrent dans le sud du département, où le bocage les favorisèrent, et dans la forêt de Scévolles, au sud de Loudun. Les Francs-tireurs et partisans (FTP) rejoignirent les Forces françaises de l’intérieur (FFI) du colonel Chêne en juillet, qui atteignirent alors des effectifs de 12 000 hommes en septembre. Aidés par les équipes Jedburgh et de deux commandos de 56 et 46 hommes du Special Air Service (SAS, unité de forces spéciales des forces armées britanniques), les FFI harcelèrent les Allemands à la fin de la guerre. Ces combats, souvent violents, opposèrent les FFI à la Milice et les troupes allemandes à partir du 10 juin jusqu’au 15 août. Du 22 au 31 août, celles-ci abandonnèrent Poitiers, à la suite du débarquement de Provence, et la colonne Elster traversa la Vienne le 3 septembre. Les Allemands fusillèrent 200 Poitevins. 188 FFI furent tués au combat et 110 furent blessés.

À la fin de la guerre, lors de la reconstruction, des prisonniers de guerre furent répartis sur le territoire, parfois dans d’anciens camps allemands.

Au 1er janvier 2016, la région Poitou-Charentes, à laquelle appartenait le département, fusionne avec les régions Aquitaine et Limousin pour ainsi former la région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie :

Il s’étend sur 6 990 km2 et se situe dans la partie septentrionale de la région. Il est limitrophe du département des Deux-Sèvres à l’Ouest, de ceux de la Charente au Sud, de la Haute-Vienne au Sud-Est, de celui du Maine-et-Loire, lequel dépend de la région Pays de la Loire, dans sa bordure Nord-Ouest, ainsi que des départements d’Indre-et-loire au Nord et de l’Indre à l’est, dont ces derniers appartiennent à la région Centre-Val de Loire.

Enfin, son climat est à forte dominance océanique. Sa position proche de l’Atlantique à l’ouest du continent européen lui assure un climat plutôt frais l’été et doux l’hiver. Sa moyenne annuelle des températures est d’ailleurs de 14,4°C.

Cf. Wikipédia.

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