La technologie au secours du kakapo
By CR
Le kakapo, Strigops kakapo (Strigops habroptila), appelé aussi perroquet-hibou, est une espèce nocturne et herbivore de très grands perroquets endémique en Nouvelle-Zélande ; il peut mesurer jusqu’à 60 cm. Il représente la seule espèce du genre Strigops et de la sous-famille des Strigopinae. Il est le seul perroquet non-volant du monde et le plus lourd. Mais il est un habile grimpeur. Son nom signifie « perroquet de nuit » en māori. Il est probablement de même l’un des oiseaux ayant la plus longue espérance de vie du monde. Son anatomie est caractéristique de l’évolution des oiseaux sur les îles océaniques avec peu de prédateurs et une nourriture en abondance. À l’instar de nombreuses autres espèces d’oiseaux de Nouvelle-Zélande, le kakapo était historiquement important pour les Maoris (peuple indigène de Nouvelle-Zélande), apparaissant dans plusieurs de leurs légendes et leur folklore. Il a été chassé et utilisé par les Maoris, à la fois pour sa viande, comme source de nourriture, et pour ses plumes qui étaient utilisées pour fabriquer des vêtements de grande valeur. Il a également parfois servi d’animal de compagnie.
Le kakapo est en danger critique d’extinction. En février 2012, 126 individus vivants étaient seulement recensés. En raison de la colonisation polynésienne et européenne ainsi que de l’introduction de prédateurs, tels que le chat, le rat, le furet ou encore l’hermine, le kakapo a pratiquement disparu. Les efforts de conservation ont commencé dans les années 1890, sans donner de résultats probants jusqu’à la mise en œuvre du plan de relance du kakapo dans les années 1980. Depuis avril 2012, les kakapos survivants sont regroupés sur trois îles exemptes de prédateurs, l’île de la Morue, l’île d’Anchor et l’île de la Petite Barrière où ils sont étroitement surveillés. Deux grandes îles du Fiordland, l’île Resolution et l’île Secretary, font l’objet de grands travaux de restauration écologique pour préparer l’auto-maintien d’écosystèmes comportant un habitat approprié pour le kakapo.
Mais aussi, afin d’aider à la sauvegarde de cette espèce, les scientifiques néo-zélandais ont désormais recours à la technologie. Ainsi, des œufs intelligents et des drones avec sperme pour sauver le kakapo sont conçus.
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