Le "binge drinking"
Une pratique qui tend de plus en plus à se répandre, particulièrement populaire chez les moins de 30 ans, le "binge drinking". Cette tendance inquiète sérieusement les médecins en raison de ses conséquences très nocives pour la santé à court comme à long terme.
Le "binge drinking" ou "biture express" consiste à ingurgiter en un temps record de très grandes quantités d'alcool. Ce phénomène, notamment courant aux États-Unis dans les fêtes estudiantines, est arrivé en force chez nous. En cause, les happy hours qui se sont développées à vitesse grand V en France. Il y a d'ailleurs plus de 5 ans de cela, avant de partir en Angleterre, la happy hour ne se pratiquait que dans peu de bars. À mon retour, récemment donc, je fus surprise de constater que les cafés, bars, brasseries ou même les restaurants l'autorisaient dans mon coin.
Au regard des prix réduits sur les boissons proposés par ces établissements durant une période de 2 heures, généralement, avant que les prix ne reviennent à la normale, cette jeune génération en profite pour consommer à des doses non raisonnables de l'alcool. À noter toutefois que cette baisse des prix concerne toutes les boissons, par conséquent y compris les boissons sans alcool.
Des scientifiques de l'Université de Missouri à Columbia ont prouvé que de pratiquer, ne serait-ce qu'une seule fois, le "binge drinking" avait une influence sur le sommeil. Après avoir soumis des souris à des séries de "binge drinking", ils ont noté que dès la première fois cette consommation excessive et rapide de l'alcool perturbait le cycle du sommeil ; les souris restaient éveillées plus longtemps et dormaient moins. Pire, cette pratique peut mener à l'alcoolisme. "Si vous consommez de l'alcool en excès très vite, le lendemain, vous ressentirez un manque de sommeil et vous allez avoir besoin de boire encore plus d'alcool pour parvenir à dormir", a ainsi précisé le Professeur et Directeur de recherche, Mahesh Thakkar, auteur de l'étude.
Le sommeil n'est pas le seul à subir des conséquences désastreuses. Le foie, le cerveau et nombreux autres organes sont également concernés.
Enfin, selon un rapport de Santé publique France, 14 % des 15-24 ans sont coutumiers du "binge drinking".
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