USA : des fausses cliniques pro-life


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Plus de 4 000 fausses cliniques appelées "crisis pregnancy centres" (CPC), centres de crise en cas de grossesse, seraient établis sur le sol américain. Les établissements médicaux classiques n'atteignent même pas le nombre de 800. Similaires en façade à n'importe quelle clinique ordinaire, puisqu'ils utilisent les mêmes panneaux d'accueil standard que les véritables cliniques, ils sont en réalité dirigés par des chrétiens anti-IVG qui mentent aux femmes enceintes afin qu'elles n'avortent pas.

Ce n'est pas un secret que le droit à l'avortement est mis à mal depuis l'arrivée de Trump à la présidence. D'ailleurs, avril dernier, notamment, il modifiait une loi qui permettait le financement public de cliniques du planning familial.

Depuis le 17 juillet, les défenseurs du droit à l'avortement ont décidé de réagir devant l'expansion inquiétante de ces fausses cliniques. Ils ont lancé une campagne d'envergure au niveau national #ExposeFakeClinics (Exposons les fausses cliniques) afin d'essayer de les contrecarrer.

Sur le site Les Observateurs de France 24, il a été rapporté certaines pratiques employées par ces centres pour dissuader les femmes enceintes d'avorter.

En collaboration avec NARAL, une association défendant les droits à l'avortement, une jeune femme s'est infiltrée dans une quinzaine de ces centres en simulant une grossesse afin de mettre à jour ces pratiques plus discutables. L'une d'entre elles consiste à troubler la femme en l'incitant à considérer son fœtus comme un enfant. Une autre, à mentir en expliquant à la femme qu'elle risque de développer un cancer du sein ou qu'elle restreint ses chances par la suite d'avoir un autre enfant. Pire, certains "cliniciens" vont jusqu'à avancer l'argument que l'IVG est possible jusqu'à 9 mois. D'autres expliquent que si elle n'a pas les ressources financières suffisantes pour élever son enfant, l’État peut l'y aider grâce à des subventions. Ce qui est évidemment totalement faux.

Face à ces accusations, certains centres ont tenté de s'affranchir, comme l'établissement Options for Women/Cornerstone dans le Minnesota. Sa directrice Angela Erickson a ainsi réalisé une vidéo dans laquelle elle reconnaît ces pratiques douteuses appliquées dans certains de ces centres, mais pas dans le sien : "Je ne vais pas nier que certaines cliniques utilisent des pratiques discutables auxquelles je suis opposée, mais il ne faut pas non plus dire que toutes les cliniques sont comme ça." En contrepartie, elle affirme : "Nous sommes clairement en faveur de la vie de l'enfant, nous offrons un service qui correspond à ce en quoi nous croyons".

En rappel. 18 États dans le monde interdisent toujours l'IVG. Quant aux États-Unis qui se targuent d'être le pays de la Liberté, ces faits ne semblent pourtant pas répondre à ce symbole...

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