Égypte : un test de virginité pour les futures étudiantes ?


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Le parlementaire égyptien, Ilhamy Agina, adepte de la charia, s'est fait charrier sur le web.

Alors que ce monsieur est pourtant membre de la commission parlementaire des droits de l'Homme en Égypte, lors d'un entretien, fin septembre, avec le quotidien égyptien Youm 7, il a soumis une proposition : "Toute fille qui entre à l’université doit être examinée pour prouver qu’elle est vierge", sinon, "l'université devra prévenir la famille", selon les propos rapportés par le journal britannique Daily Mail. (Les droits de l'Homme devraient plutôt ôter son H pour un h dans ce cas précis)

Suite à cette déclaration, les réactions ne se sont pas fait attendre.

L'avocat Gamad Eid, gérant le réseau arabe pour l'information sur les droits de l'Homme, a déclaré : "Ne vous avais-je pas dit que nous étions encore loin d’avoir touché le fond et que le pire est à venir ?" Et des internautes anonymes l'ont également rejoint par leurs commentaires pas très tendres à l'encontre de ce parlementaire.

Face à cette vague d'indignation, le parlementaire a non seulement décidé de boycotter les médias tout en précisant que ses propos avaient été mal interprétés, mais a aussi justifié qu'il ne faisait que répondre à une question du journaliste sur les suggestions à établir afin de lutter contre les mariages secrets. Il a ainsi expliqué que les jeunes ne gagnant que 500 € par mois n'avaient pas les finances suffisantes pour se marier de façon traditionnelle, apporter une dot et des bijoux en or. Les mariages secrets ont alors lieu. Ils consistent à réunir deux témoins, les époux prêtent serment devant dieu et signent un simple papier. Or, ce papier n'a aucune légalité dans la religion musulmane. Ilhamy Agina a donc eu cette idée (pas de génie) de tests de virginité qui selon lui pourrait dissuader les futurs époux (la future épouse) de s'engager dans ce genre de mariage secret. Il a d'ailleurs déclaré : "Le gouvernement pourrait demander aux hôpitaux universitaires de prescrire des médicaments et des tests de virginités. Ensuite, les universités pourraient aviser les parents."

Il est enfin à savoir ou à rappeler qu'un mois avant son entrevue-ci, suite au vote d'une loi visant à renforcer la lutte contre l'excision, ce même parlementaire avait déclaré que cette pratique était plutôt nécessaire afin d'atténuer la libido des femmes en compensation de l'impuissance des hommes.

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