Monoprix lutte contre l'élevage intensif des poules


Monoprix lutte contre l'élevage intensif des poules_batterie_wp

Ah ! Ça, c'est une bonne nouvelle ! Enfin, une enseigne commerciale qui se décide à agir contre les excès agroalimentaires !

Voilà de quoi nous mettre d'humeur joyeuse à l'approche du week-end !

L'une des grandes chaînes de supermarchés français, Monoprix, a annoncé, à compter du 11 avril de cette année, qu'elle mettait définitivement un terme à la commercialisation des œufs issus d'élevage de poules en batterie.

Monoprix lutte contre l'élevage intensif des poules_oeufs-frais_wp

Il est vrai que depuis un certain temps la maltraitance animale est au cœur de l'actualité. Des éleveurs aux consommateurs, en passant par les revendeurs, beaucoup ont été mis à l'index pour leurs pratiques, même indirectes soit-elles, plus ou moins barbares sur les animaux.

C'est dans cette conjoncture relativement tourmentée du secteur agricole que l'enseigne a pris la décision de ne plus apporter son soutien à l'élevage intensif des poules en retirant ainsi des rayons de ses 600 magasins en France les œufs issus de ce système, comme elle l'a déclaré dans un communiqué : "Monoprix fait le choix de retirer définitivement les œufs de catégorie 3"

De par cette prise de position, Monoprix devient dès lors la première grande entreprise de distribution à ouvrir la marche dans ce domaine.

Monoprix lutte contre l'élevage intensif des poules_cage_wp

Bien évidemment, cette action a été saluée par les associations de défense des animaux qui combattent ce concept d'élevage intensif représentant pas moins de 75% de la production française ; des centaines de poules sont entassées par m2 dans des immenses entrepôts où elles ne voient et ne verront jamais la lumière du jour.

L'ONG de défense du bien-être animal, L214, à l'origine de nombreuses vidéos dénonçant les actes de barbaries effectués sur les animaux dans les abattoirs, dont la célèbre vidéo sur les tortures inimaginables pratiquées sur les animaux destinés à la consommation de l'abattoir intercommunal du Vigan dans le département du Gard, a félicité cette décision auprès du HuffPost dans sa déclaration : "Il faut éliminer les pires formes d'élevage et cela fait partie des bonnes initiatives. Ils sont leaders dans le secteur et c'est par eux que peut passer le changement"

Mais, l'enseigne veut aller plus loin dans son opération par "une démarche de sensibilisation auprès des consommateurs […] une brochure explicative et un affichage en magasin" ainsi que sur les réseaux sociaux afin d'aider en partie les clients à connaître la provenance des produits qu'ils consomment.

Car cette méconnaissance est courante. Il faut d'ailleurs savoir que pour les œufs, le 1er chiffre imprimé sur ces derniers indique le type d'élevage :
- 0 = bio
- 1 = en plein air
- 2 = au sol
- 3 = en cage

Les 2 lettres suivantes correspondant au pays d'origine, FR pour France par exemple.

En outre, ce n'est pas la première fois que l'enseigne exprime sa préférence pour l'élevage en plein air des poules. En 2013, elle avait déjà annoncé qu'elle ne commercialiserait plus ces types d’œufs sous sa marque et en 2015, devançant les grands fabricants Lesieur et Amora, elle avait décidé de supprimer ces œufs de la fabrication des pâtes d'Alsace et de la mayonnaise de sa gamme Monoprix Gourmet.

Et d'autres grandes enseignes étrangères de l'industrie agroalimentaire suivent désormais cet exemple en pouvant alors faire pression sur ce marché.

C'est le cas aux États-Unis et au Canada, où la très célèbre société McDonald's, utilisant près de 120 millions d’œufs par an, a décidé, il y a de cela un peu plus d'un an, de ne plus accepter des œufs de poules en cage.

Monoprix lutte contre l'élevage intensif des poules_malade_wp

Souhaitons donc très fort que ce phénomène ne soit pas l'effet d'une mode qui part aussi vite qu'elle est venue, mais que ce parti pris devienne plutôt annonciateur d'une véritable volonté d'améliorer non seulement la condition de vie et de fin de vie de ces animaux, mais aussi notre qualité de consommation.

Alors, peut-être que quelque part, certains types de maladies dites "génétiquement rares" ou encore de cancers pourront eux aussi partir définitivement de notre paysage santé...

Commentaires

Articles les plus consultés