L'ail
Cette
plante potagère à bulbe (tête) très connu dont nous utilisons ses
gousses (les caïeux) afin d'agrémenter certains plats, connaissons-nous
vraiment tous ses bienfaits ?
Un remède
Il existe différentes sortes d'ail définies selon leur couleur (blanc, rose, violet)
et divisées en deux groupes : l'ail de printemps, localisé dans le sud
et l'ail d'automne, cultivé plutôt dans le nord. L'ail compte un peu de
sels minéraux, de glucides, de protéines, de vitamines et des
antioxydants. Il contient surtout un composé soufré, l'alliine (qui n'a
pas d'odeur), et un enzyme, l'alliinase, qui entrant en contact entre
eux lorsqu'une gousse d'ail est coupée ou hachée se transforme en
allicine, liquide incolore avec une odeur piquante caractéristique
retrouvé également dans l'oignon. Et c'est ce composé organo-sulfuré qui
donne non seulement son parfum si particulier à l'ail, mais aussi ses
propriétés médicamenteuses.
Un fluidifiant
L'allicine
agit dans tous les sens sur le système cardiovasculaire ; il s'occupe
du cholestérol, fait baisser la tension, dilate les vaisseaux coronaires
et, en parallèle, lutte contre l'agrégation des plaquettes afin
d'empêcher un caillot de se former dans les artères et de les boucher.
En résumé, l'ail se révèle être préventif contre les accidents
cardiovasculaires.
Un protecteur
De
nombreuses études ont prouvé qu'une consommation régulière d'ail avait
un effet positif sur la prévention des cancers de l'estomac et du colon.
Un antibiotique naturel
Depuis
l'Antiquité, il a été consommé pour combattre les infections. En 1858,
Louis Pasteur certifia son efficacité en démontrant qu'il pouvait
anéantir deux types de bactéries, les salmonelles et les colibacilles,
Escherichia coli (bactéries se logeant dans les intestins). Par la
suite, d'autres expériences ont attesté qu'il pouvait agir sur d'autres
bactéries, comme l'helicobacter (bactérie se logeant dans l'estomac), le
staphylocoque doré (bactérie se trouvant généralement au niveau des
muqueuses et de la peau), et sur certains virus. Il a été également
démontré que des personnes ingérant un supplément d'ail pendant trois
mois développaient moins de rhumes que celles qui avaient avalé un
placebo.
La mauvaise haleine
Ah
! Cette fameuse mauvaise haleine que donne l'ail ! Elle est due à
l'allyl méthyl thioéther, plus souvent rencontré comme sous-produit de
la digestion de l'ail et causant ainsi la mauvaise haleine (halitose).
L'ingestion de l'ail provoque la production de dérivés soufrés gazeux
dans le système digestif, la plupart métabolisés dans l'intestin et le
foie, ce qui n'est pas le cas de ce thioéther qui passe dans le système
sanguin de l'intestin en pouvant arriver aux poumons et retourner à la
bouche provoquant alors des heures de mauvaise haleine. Il peut aussi
être libéré dans l'urine et dans la peau, produisant des sueurs
malodorantes. Ceci dit, il y en a peu dans l'ail frais, il se concentre
surtout dans le germe qu'il suffit d'ôter lors de l'épluchage de l'une
de ses gousses. De plus, il faut ingérer une quantité assez importante
d'ail ; une seule gousse n'a pas grand effet.
Précautions et contre-indications
Attention
aux excès ! Qu'il soit frais, en poudre ou en extrait, une consommation
abusive peut-être à l'origine de brûlures gastriques. D'autre part, il a
été relaté des accidents chez les personnes prenant des anticoagulants ;
l'ail peut intensifier leur effet. Toutefois, ces cas restent rares. Il
est donc conseillé de ne consommer que 7 gousses d'ail au maximum par
semaine afin de bénéficier de ses vertus.
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