Nigeria : Un espoir pour la dignité de la femme africaine


Nigeria_Un espoir pour la dignité de la femme africaine

Le Nigeria vient d'écrire une page très importante de son Histoire et celle de l'Afrique par là même. Il est le premier pays africain à se lancer dans une "avancée extrêmement importante" pour le respect de la dignité de la femme africaine.

En mars dernier, avant de céder sa place à son successeur, le président nigérian sortant Goodluck Jonathan a mis en place une loi fédérale visant à abolir définitivement l'excision, l'ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes, qui était jusqu'alors autorisée.

Adoptée par le Sénat, cette loi prévoit aussi de punir les hommes qui abandonneraient leur femme et leurs enfants sans leur fournir de soutien financier, ce qui représente également une très grande avancée vers l'égalité des hommes et des femmes dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

Cette barbarie coutumière en Afrique, dont les conditions d'hygiène dans lesquelles elle est souvent pratiquée mettent sévèrement en danger la vie des femmes tant par les hémorragies, les infections que par les conséquences physiques et psychologiques qui en résultent, aurait été subie par 130 millions de femmes et filles et selon l'UNICEF, 30 millions d'entre elles pourraient en être encore victimes dans les dix prochaines années.

Plusieurs pays, notamment le Liberia, le Soudan ou le Mali ne les interdisent pas. Selon le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, l'excision serait pratiquée sur plus de 90% des femmes en Égypte, en Somalie ou encore en Guinée.

Or, malgré que la loi soit désormais modifiée, il suffira malheureusement bien plus qu'un simple vote du gouvernement pour changer les mentalités et les traditions.

Néanmoins, cette loi ouvre une grande porte à un bel espoir d'avenir sur la condition de la femme africaine et invite ainsi les autres pays du continent à suivre l'exemple.

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