Île Tariec
By CR
Située dans le Finistère, en Bretagne, elle fait partie de la commune de Landéda et est au large de la presqu’île de Sainte-Marguerite. Elle est composée de plusieurs parcelles appartenant à des particuliers.
Son nom breton Tarieg est le nom d’un village situé au fond de l’Aber-Benoît au niveau de Plouvien. Aujourd’hui, elle est séparée en deux îlots, soit Tarieg vraz « grand Tariec » et Tarieg vihan « petit Tariec ». L’association toponymique entre une île et un village proche est assez fréquente dans cette zone, comme l’île de Rosservo, associée au Manoir de Roscervo en Lampaul-Ploudalmézeau et l’île Garo au cours d’eau qui coule depuis Milizac jusqu’à l’embouchure de l’aber par Plouguin.
Différentes graphies furent utilisées au cours du temps : Tarieck, d’après une carte sur vélin éditée vers le début du 16è siècle ; Tariec en 1679 ; Tariek en 1687 ; Isle de Tarcie et I. Turcie en 1766; Tariec vers 1786. Sur la carte de Cassini, l’île est confondue avec Eguenoc (Guenioc) ; Terriec sur le cadastre napoléonien en 1842.
Le sens de ce toponyme reste incertain mais plusieurs hypothèses sont envisageables. La première serait une référence à Saint Tariec, auquel est attribuée l’ancienne chapelle de l’île aujourd’hui en ruine. Il pourrait aussi s’agir du nom d’un noble, Laurent Benoît ou Olivier Richard, Sieur de Tariec, chanoine de Nantes, Rennes et de Léon, décédé en 1555 et élevé en rang de saint. Il aurait construit la chapelle du village de Tariec à Plouvien. Une autre hypothèse formulée par des habitants de Plouvien pour le village homonyme consiste en une contraction de ‘tal ar rieg, signifiant « en face, au bord de l’aber, de la ria », mais parmi les nombreux noms de l’Aber-Benoît en breton, Ar Rieg n’en fait pas partie.
Histoire :
Un cairn d’un diamètre de 12 mètres environ et d’1,20 mètre de haut datant du Néolithique moyen ainsi qu’un menhir d’1 mètre de haut et de 40 cm de large se trouvent à son nord. Le paléosol situé entre les deux îlots est également attribué à cette période. L’Age du Bronze Ancien est représenté par des traces d’une possible tombe en coffre et du mobilier. Des éléments de briquetage gaulois y furent de même découverts. L’association Tumulus s’occupe de la préservation du site.
Anciennement très cultivée, elle comptait encore 21 parcelles de pâturage en 1842. Au 19è siècle, un événement géologique la coupe en deux, ou l’extraction non contrôlée du sable par les particuliers, entre la Grande et la Petite Tariec, plazou Tréaz, fut peut-être la cause de cette scission. Les goémoniers, propriétaires de l’île, possédaient des fours à goémon. Ils y brûlaient le tali, algue brune, pour en faire de la soude. Quatre fours à goémon y sont toujours visibles.
Les ruines d’une chapelle qui était entourée d’un cimetière abritant des sépultures de naufragés s’y trouvent aussi. Les restes d’une petite construction, ainsi que les ruines d’une construction plus récente sur le bord de l’île s’y distinguent encore. Les pierres de cette chapelle auraient servi à construire la chapelle de Sainte-Marguerite, visible sur les dunes du même nom.
Cf. Wikipédia.
Commentaires
Enregistrer un commentaire