Le vin rouge bénéfique pour le microbiote intestinal


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Une étude datant de 2015 avait déjà révélé que le resvératrol contenu dans le vin rouge, une molécule naturelle présente dans le raisin rouge, entre autres, était bénéfique pour la santé, notamment mentale.

Une nouvelle étude publiée dans le journal Gastroenterology en août 2019 établit à son tour que les polyphénols se trouvant dans le vin rouge auraient un effet bénéfique sur le microbiote intestinal. Ces derniers le rendant plus diversifié, donc plus protecteur. Une très faible consommation de vin rouge serait suffisant pour ainsi en bénéficier, comme l'a expliqué Caroline Le Roy, l'auteure de l'étude et la spécialiste du microbiote intestinal à l’université King’s College de Londres, au Royaume-Uni : "Les polyphénols comme le resvératrol sont des molécules de défense des plantes, qui s’en servent pour éloigner des bactéries pathogènes, et pour attirer d’autres bactéries qui peuvent au contraire se nourrir de ces polyphénols […] La microbiote est très important pour pouvoir absorber les polyphénols, et ces derniers semblent importants pour avoir une bonne diversité du microbiote, ce qui est associé à un rôle protecteur important pour notre santé […] Même une très faible consommation d’un verre de vin toutes les deux semaines était suffisant pour voir ces effets".

Les chercheurs ont étudié plus de 3 000 personnes au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Belgique. Ils ont analysé leur consommation de divers alcools, vin rouge, vin blanc, bière et spiritueux, et la composition de leur microbiote intestinal après avoir pris en compte différentes variables, comme l’âge, la masse corporelle, la qualité du régime alimentaire, le niveau d’études et même la structure familiale. Pour confirmer leurs résultats, ils ont reproduit l’analyse chez des jumelles, la différence étant la prise d’alcool. "Le seul alcool qui était associé à une plus grande diversité du microbiote était le vin rouge. Le vin blanc, qui a moins de polyphénols, montrait un petit effet mais ce n’était pas statistiquement significatif", a précisé Caroline Le Roy.

Un autre constat. Les personnes qui consommaient du vin rouge affichaient un indice de masse corporel (IMC) plus bas.

Cependant, la chercheuse a spécifié : "Cette étude ne nous permet pas de conclure à un effet causal, pour cela il faudrait faire un essai clinique chez l’humain où on donnerait du vin rouge à un groupe et on les comparerait à un groupe contrôle […] Mais pour des raisons éthiques, cela serait très difficile à faire car on connaît l’effet négatif que l’abus d’alcool peut avoir sur la santé".

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