Agression d'une journaliste belge en plein direct à Cologne


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Le mercredi 3 février, au cours du journal télévisé de 13 heures sur la chaîne belge RTBF, la journaliste Esmeralda Labye a été victime d'attouchements durant son direct du carnaval de Cologne. La RTBF a fait savoir dans un communiqué qu'elle avait déposé une plainte le lendemain auprès de la police de Cologne. La mairie de cette ville a présenté ses excuses à la chaîne.

Le vendredi suivant l'évènement, la journaliste revient sur le harcèlement dont elle a été victime.

"Lorsque je débute mon intervention à 13h14, deux ou trois hommes monopolisent l’attention. […] Je reçois alors un baiser dans le cou. […] Presque immédiatement, un jeune Allemand vient chanter dans mon oreille : "Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?". Puis, je sens deux mains se poser sur mes épaules. Je perçois que la personne derrière moi mime un geste obscène, une pratique sexuelle qui n’a pas raison d’être devant une caméra. Je vois clairement sur ma gauche qu’un homme fait un doigt d’honneur à la caméra. Plusieurs fois même".

Mais les agresseurs ne s'arrêtent pas là. Alors que la journaliste est en train de clôturer son direct, l'un des trois hommes qui l'entourent vient lui toucher sa poitrine. Esmeralda Labye raconte : "À ce moment précis, je perds mon calme. Sachant le direct terminé, je me retourne et leur dis, en anglais : "Vous faites ça une fois, pas deux ! Vous ne me touchez pas, vous ne me touchez pas !""

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Évidemment, la scène a choqué de nombreux téléspectateurs, confrères et collègues de la journaliste.

Bien qu'il soit tentant d'établir un rapprochement avec les douloureux incidents qui se sont déroulés récemment dans la même ville, dont environ 200 femmes ont été victimes d'agressions sexuelles durant la nuit de la Saint Sylvestre, la journaliste explique quand elle a porté plainte : "J'arrive difficilement à donner des détails tant j'ai regardé la caméra et non mes agresseurs. Je peux juste affirmer, et cela me semble important, qu'il s'agissait de jeunes s'exprimant en allemand. Rien ne me permet de relier mon agression avec ce qu’il s’est passé la nuit du 31 décembre, lorsque des centaines de femmes ont été agressées et ont affirmé que les auteurs étaient des Nord-Africains ou des réfugiés."

Cela étant, lors de cette journée de carnaval, la police allemande a enregistré 21 plaintes supplémentaires à celle de la journaliste pour agressions sexuelles.

Cette ville célèbre pour sa cathédrale, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, ainsi que pour l'eau de Cologne, voudrait-elle noircir son tableau avec ce genre de réputation ?

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